- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole évoluent autour de l'équilibre vendredi, le marché restant prudent entre d'un côté la poursuite des négociations sur l'Ukraine et de l'autre la crise entre les Etats-Unis et le Venezuela.
Exaspération de Donald Trump
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, cédait 0,02% à 61,27 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, grapillait 0,02% à 57,61 dollars.
Donald Trump a fait part jeudi de son exaspération face à l'absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine, Washington sommant Kiev d'accepter des concessions territoriales qui pourraient comprendre une zone démilitarisée.
Avec la position américaine qui s'est rapprochée de celle de Moscou, "la conviction qu'un accord favorable à la Russie est en train de se dessiner ne cesse de croître", affirme Tamas Varga de PVM. Et "l'envahisseur a clairement indiqué qu'il accueillerait favorablement les investissements étrangers une fois les sanctions levées", souligne l'analyste.
Les revenus d'exportations de pétrole et de produits pétroliers de la Russie ont atteint en novembre "leur plus bas niveau" depuis la crise de la pandémie de Covid-19, avec notamment une chute de 420 000 barils par jour des exportations de brut.
Pour M. Vargas, c'est le signe que les sanctions américaines ont un effet concret, ce qui explique que l'éventuel arrêt des mesures contre l'industrie pétrolière russe en cas d'accord entre la Russie et l'Ukraine conduirait à une offre plus large d'or noir et une pression baissière sur les prix.
Le Venezuela : des réserves gigantesques mais moins de 1 Mb/j de production
Le marché pétrolier surveille aussi la crise au Venezuela, pays qui possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole, après la saisie mercredi par Washington d'un pétrolier vénézuélien sanctionné, poussant Caracas à dénoncer un acte de "piraterie".
Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro. Mais "pour l'instant le marché ne prévoit pas de risque de perturbation de l'approvisionnement", affirme Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Malgré des réserves colossales, Caracas produit moins d'un million de barils par jour selon les données de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ce qui limite l'influence de la crise en cours pour l'évolution des prix du pétrole.
Par ailleurs, dans leurs rapports publiés jeudi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Opep n'ont pas apporté de changements substantiels à leurs prévisions pour l'année prochaine, mis à part une légère amélioration de la demande en pétrole projetée par l'AIE, qui conserve néanmoins ses attentes de surplus d'offre.