Les cours du pétrole ont fléchi de plus de 5% depuis jeudi dernier

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole baissaient légèrement mardi, lestés par des prises de bénéfices et le contexte d'aversion pour le risque défavorable au brut avant une réunion technique de l'Opep+.

Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,14% à 90,58 dollars, peu après avoir glissé sous les 90 dollars le baril pour la première fois depuis début septembre. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baissait de 0,07% à 88,76 dollars.

Depuis jeudi, les deux références mondiales de l'or noir ont perdu plus de 5%, en amont de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l'alliance Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), prévue mercredi.

Craig Erlam, d'Oanda, évoque "des prises de bénéfices avant la réunion de l'Opep+ après une hausse aussi forte (des prix du brut) depuis la mi-août". Par ailleurs, "l'aversion au risque (...) motivée par des craintes économiques", pèse sur les cours, précise l'analyste.

Un regain de prudence des investisseurs profite aux valeurs refuge, et pèse sur les actifs comme le pétrole, plus volatil.

"La question est maintenant de savoir si les transactions de ces derniers jours ou le récent changement dans l'appétit pour le risque influenceront l'issue de la réunion", poursuit M. Oanda.

Le JMMC n'a pas de pouvoir décisionnaire quant à une augmentation ou une réduction des quotas de production du groupe Opep+ mais fait des recommandations servant de base aux mesures prises lors des réunions ministérielles de l'organisation. Il peut toutefois convoquer une réunion plénière s'il l'estime nécessaire.

"Nous ne nous attendons pas à ce que le JMMC recommande des changements dans la politique de production", affirment quant à eux les analystes de DNB.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 37,12 euros le mégawattheure (MWh), en baisse d'environ 5,63%.

Depuis la clôture de vendredi, le TTF a chuté de plus de 11% "en raison du temps chaud de l'automne en Europe et de la faible demande qui en découle", expliquent les analystes d'Energi Danmark.

"Nous nous attendons à des prix bas au cours de la période à venir, jusqu'à ce que le temps soit plus froid" et que la demande en chauffage augmente, poursuivent-ils.

Ajouter un commentaire