- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le groupe pétrolier américain ExxonMobil a annoncé jeudi la reprise de son projet d'exploitation gazière au Mozambique, suspendu depuis plusieurs années à cause d'une insurrection jihadiste.
"Nous avons levé la force majeure concernant la zone 4 du projet de Rovuma LNG" --dans lequel ExxonMobil détient une participation indirecte de 25%--, a indiqué le groupe, affirmant que cette décision permettait de "rester sur la trajectoire" du projet dont la production devrait commencer en 2030.
D'après le site internet du groupe américain, la zone 4 est opérée par une société commune baptisée Mozambique Rovuma Venture (MRV).
Celle-ci est détenue à 70% par un consortium qui comprend ExxonMobil, l'Italien ENI et le Chinois CNPC, tandis que XRG (Abou Dhabi), KOGAS (Corée du Sud) et Empresa Nacional de Hidrocarbonetos détiennent 10% chacun.
"Nous travaillons avec nos partenaires et avec le gouvernement du Mozambique pour assurer la sécurité de nos employés et de nos infrastructures", a poursuivi le groupe de Spring (Texas).
Il a précisé que la planification était en cours de finalisation et que la décision finale d'investissement devrait intervenir dans le courant de l'année 2026.
Darren Woods, patron d'ExxonMobil, a rencontré fin octobre le président du Mozambique Daniel Chapo au siège du groupe au Texas, ce qui a donné lieu à une "session très productive".
"Nous avons un très bon concept de projet sur lequel nous sommes en train d'avancer. La situation sécuritaire s'est grandement améliorée", avait-il déclaré le 31 octobre, ajoutant être en train de faire comme son concurrent TotalEnergies.
Le groupe français a annoncé le 25 octobre avoir levé la force majeure et relancé son propre projet gazier dans ce pays d'Afrique australe après quatre ans de suspension.
Il a réclamé au gouvernement du Mozambique une extension de dix ans de la concession pour ce projet gazier, et aussi une compensation pour le surcoût lié au retard, qu'il chiffre à 4,5 milliards de dollars, selon une lettre dont l'AFP a obtenu copie le 26 octobre.
Une insurrection jihadiste dans la province du Cabo Delgado (nord du Mozambique) a fait plus de 6.200 morts depuis 2017, d'après l'ONG Acled.
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