Nouveaux réacteurs EPR de Penly : EDF appelée à revoir l'étude d'impact environnemental

  • AFP
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L'Autorité environnementale a recommandé à EDF de nettement revoir sa copie sur l'étude d'impact des travaux préparatoires à la construction de deux nouveaux réacteurs de type EPR2 sur le site de Penly (Manche) et de leur exploitation, selon un avis publié vendredi.

Cette autorité indépendante, qui a pour mission de rendre des avis sur l'impact environnemental de projets routiers ou énergétiques notamment, précise d'emblée qu'elle n'a pas évalué la sûreté nucléaire du site.

Mais elle estime que les principaux enjeux environnementaux de ce projet sont, pendant la phase des travaux, la santé des populations, le bruit en particulier, ainsi que la préservation du milieu naturel et de la biodiversité.

Pendant la phase d'exploitation, les enjeux seront "les risques d'atteintes à la population et aux milieux liées aux rejets radiologiques, thermiques et chimiques ainsi que la production de déchets nucléaires et d'émissions de gaz à effet de serre pour l'ensemble de la filière nucléaire".

A ces égards, plusieurs éléments manquent ou doivent être complétés dans l'étude d'impact, selon l'Autorité.

Elle regrette, par exemple, que l'étude d'impact n'ait pas pris en compte la remise en état du site si le projet n'aboutissait pas ou quand il ne sera plus exploité.

Alors que le projet prévoit d'artificialiser 24 hectares de fonds marins, l'Autorité recommande de présenter des mesures d'évitement, de réduction et le cas échéant, de compensation.

L'Autorité émet également plusieurs recommandations pour la phase d'exploitation, comme par exemple la réduction des "normes proposées de rejet de certains polluants, en particulier de l'hydrazine, des détergents, des organohalogénés et des oxydants résiduels, chaque fois qu'il n'est pas démontré l'absence d'impact de leur rejet sur le milieu marin".

Elle recommande par ailleurs "de reprendre en profondeur l'étude des incidences du projet" sur les quatre sites Natura 2000 aux alentours du site.

EDF a dit prendre "acte de l'avis de l'Autorité" et qu'il "rendra publique sa réponse avant l'enquête publique envisagée au cours du premier trimestre 2024".

Le groupe a précisé à l'AFP qu'il rendra un "mémoire de réponse dans les prochaines semaines". "Les enjeux environnementaux sont au coeur du projet EPR2", estime encore EDF qui dit attacher "une vigilance particulière à ce que les enjeux liés à l'environnement fassent partie des sujets de la concertation continue menée avec le territoire.

Commentaires

Schricke Daniel

Le retour d'organismes "indépendants" (??) déjà arc-boutés sur le frein !.... ça promet !
Pourra-t-on envisager le démarrage effectif des travaux avant la fin du siècle ?...

Rochain Serge

La meilleure chose qui puisse arriver est que cela ne démarre jamais, ça évitera un bide de plus dans le monde des EPR, et ça libèrera les fonds pour investir dans les renouvelables dont le retour sera inférieur à deux ans.

Denis Margot

Si c’est pour enrichir l’industrie chinoise et se mettre à genou devant votre idole, vous avez raison. Pour la décarbonation, on repassera.
Aujourd’hui :
Allemagne : 317 gGES/kWh
France : 40 g
Ah mince, la France rate le facteur 1000%, faut dire que y a du zef en ce moment (Fr = 78%, GB = 72%, All = 61%). Patience, on retourne vers les 1000%, le vent faiblit, le Portugal et l’Espagne ne sont plus qu’à 25% et 31%.

studer

Quand on est ignare des questions technologiques en relation avec le nucléaire comme vous l'êtes, on cherche à argumentersur le domaine économique, c'est à dire sur la prétendue "rentabilité" des sources renouvelables - et hélas intermittentes. Mais cher monsieur, si tous les pays, pour de fausses raisons économiques, s'équipaient exclusivement de solaire et d'éolien, il faudrait vivre au rythme du vent et du soleil, comme les populations primitives !!
On va vous mettre dans la confidence : cette "autorité indépendante" dont le fondement est légitime cherche à exister et pose des questions relativement sensées auxquelles il sera facile d'apporter des réponses. Car le nucléaire est la technologie la moins impactante pour l'environnement, et de loin.
Dernier point : le retour (d'investissement) dont vous parlez en faisant une énorme confusion, concerne les ... investisseurs, c'est à dire ceux qui profitent des subventions publiques pour financer leur industrie. Ce n'est pas un "retour" pour les consommateurs qui sont aussi des contribuables, c'est à dire ceux qui sont obligés de financer ces subventions !!

Rochain Serge

Quand on est, comme vous aussi stupide que prétentieux, on réduit le renouvelable aux ppv et aux éoliennes tout en ignorant les notions de foisonnement ou encore que l''hydraulique est u' renouvelable. Et si ce n'était que vos seules lacunes, ce serait encore pardonnable.

Albatros

L'éolien serait rentable ?
Regardons les excellents résultats financiers des leaders - Vestas, Nordex, Siemens Energy, Ørsted,
Et leurs cours de bourse depuis 2021, respectivement : – 50%, – 57%, – 80%, – 82%
On passera les exploitant français (Neoen et Voltalia)...

Rochain Serge

Dans le monde des centaines de sociétés vivent de leurs parcs eoliens et fournissent à leurs clients une électricité à des prix suffisamment concurrentiels pour avoir été choisis face à des alternatives plus coûteuses et moins écologiques.
Ce n'est pas parce que quelque fabriquants de voitures fondent les plomb que l'automobile ne marche pas, il en va de même dans n'importe quel domaine, y compris l'éolien.

Rochain Serge

Le nucléaire serait rentable ?
Endettement D'EDF.... 65 MILLIARDS et doit faire face aux frais de carénage, éponger le coûts de 19 milliards de L'EPR de Flamanville et maintenant payer la construction de 6 nouvelles machines à faillite. Vous me faites marrer avec les broutilles cumulées des constructeurs d'eoliennes.

Albatros

L'éolien serait rentable ?
Regardons les excellents résultats financiers des leaders - Vestas, Nordex, Siemens Energy, Ørsted, avec une perte cumulée de 15 milliards d'euros en 2022-2023.
Et leurs cours de bourse depuis 2021, respectivement : – 50%, – 57%, – 80%, – 82%
On passera les exploitant français (Neoen et Voltalia)...
Ah oui, les subventions, c'est vrai que l'Etat est excessivement prospère et pas du tout endetté, tout occupé qu'il est à tester des méthodes de rationnement de l'énergie dignes de la grande époque soviétique...

Rochain Serge

Pour l'instant et our sans doute encore longtemps ce sont ces "profiteurs" des subventions d'état qui subventionnent la France en execution du contrat qu'ils ont signés pour bénéficier de ces subventions à l'origine. Ils reversent donc les excédents de bénéfices à l'état.

Albatros

Penly n'est pas dans la Manche mais en Seine-Maritime.

Rochain Serge

L'auteur voulait certainement dire que la centrale était sur une rive de la Manche et ne pensait pas au département, mais c'est vrai que sa rédaction n'est pas conforme.

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