Royaume-Uni : les factures d'énergie vont encore baisser et s'invitent dans la campagne électorale

  • AFP
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Les factures d'énergie au Royaume-Uni vont encore baisser à partir de juillet, a annoncé vendredi le régulateur britannique du secteur (Ofgem), une nouvelle applaudie par le gouvernement conservateur en pleine campagne électorale, tandis que l'opposition travailliste pointe des prix encore trop élevés.

Après une baisse notable en avril, la facture de gaz et électricité plafonnée pour un ménage moyen "baissera de 7%" au 1er juillet, ce qui se traduira par "une baisse de 122 livres (143 euros) au cours d'une année", a annoncé l'Ofgem dans un communiqué.

La ministre de l'Energie, Claire Coutinho, a immédiatement salué la nouvelle sur Sky News, assurant que les prix du gaz au Royaume-Uni "sont désormais en moyenne inférieurs à ceux d'autres pays européens" et que les conservateurs continueront à faire baisser les factures.

Si elle baisse à 1 568 livres (1 841 euros) par an en moyenne, et se trouve déjà plus bas que dans les mois qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, la facture annuelle reste cependant plus de 400 livres plus élevée qu'en 2021.

L'envolée des prix de l'énergie ces dernières années a entraîné un emballement général des prix qui a lourdement amputé le pouvoir d'achat des Britanniques et reste une épine dans le pied du gouvernement conservateur avant les élections législatives du 4 juillet.

"Les familles paient l'addition de 14 ans d'échec énergétique des conservateurs", a dénoncé le chef travailliste Keir Starmer, selon des éléments d'un discours qu'il doit prononcer vendredi, rapportés en amont par la presse britannique. "Le Labour empêchera les ménages de payer trop cher pour leur énergie", a-t-il assuré.

Le Premier ministre Rishi Sunak et le chef de l'opposition travailliste se sont lancés jeudi dans la bataille des législatives, où le Labour part grand favori après 14 ans de règne conservateur.

Sous les conservateurs, le Royaume-Uni s'est engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, mais Rishi Sunak s'est attiré la colère des écologistes en annonçant plusieurs reculs et revirements sur les moyens d'y parvenir.

Le Labour, qui promet un "Royaume-Uni plus vert", a lui dû revoir à la baisse son ambitieux programme de dépenses dans les infrastructures vertes, après avoir été accusé de ne pas pouvoir le financer.

Les travaillistes assurent de leur côté qu'ils visent une "énergie 100% propre" d'ici 2030 et veulent créer une nouvelle entreprise publique en matière d'énergie pour y parvenir.

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