A fin 2014, la puissance installée du parc électrique français atteint 128,9 GW dont 49% pour le seul parc nucléaire. (©photo)
Les chiffres de la production et de la consommation électriques en France en 2014 ont été dévoilés en début de semaine par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE. Les émissions de CO2 du secteur électrique ont notamment diminué l’an passé de plus de 40% par rapport à 2013. Cela est principalement dû à une baisse de la consommation et à une substitution d’unités renouvelables à des centrales fossiles. Présentation des chiffres clés.
La consommation brute d’électricité : 465,3 TWh
La consommation d’électricité en France en 2014 a baissé de 6% par rapport à l’année 2013. Cette baisse est essentiellement due au caractère thermosensible de la consommation électrique : 2014 a été l’année la plus chaude depuis le début du XXe siècle, avec des températures supérieures de 0,5°C en moyenne aux températures de référence.
En corrigeant cet « aléa météorologique », la consommation électrique française a seulement baissé de 0,4% en 2014. Pour rappel, on estime que chaque baisse d’un degré Celsius en hiver entraîne un appel de puissance supplémentaire de 2 400 MW, soit l’équivalent de la capacité de deux gros réacteurs nucléaires.
La production nette d’électricité : 540,6 TWh
La production d’électricité française en 2014 a baissé de 1,8% par rapport à 2013. Cette baisse est liée à celle de la consommation (un équilibre offre-demande devant être maintenu à tout moment sur le réseau). L’essentiel de la production française provient toujours du parc nucléaire français (77% de la production en 2014).
Les énergies renouvelables comptent désormais pour 17,7% dans le mix électrique national. C’est toujours l’énergie hydraulique qui fournit l’essentiel de la production renouvelable malgré une légère baisse de sa production (-9,7%), suite à une année 2013 exceptionnelle en matière de pluviométrie. Avec 12,6% à elle seule de la production nationale, l’hydroélectricité reste la 2e source d’électricité en France. Les productions photovoltaïque et éolienne ont respectivement augmenté de 27,2% et de 6,7%.
La production issue des centrales à combustible fossile (par ordre d’importance : gaz, charbon, fioul) est en revanche en fort recul (-39,6%) et ne compte plus que pour 5% de la production électrique nationale. La production des centrales à charbon a en particulier baissé de 58,2% en 2014 en raison de la fermeture d’un certain nombre d’entre elles (qui anticipait une nouvelle réglementation européenne en matière d’émission de CO2 entrée en vigueur fin 2014). Les centrales à combustible fossile, en particulier à gaz, restent toutefois essentielles comme centrales de « back up » pour assurer la stabilité du réseau avec une production prévisible et rapidement disponible lors des pics de consommation.
Le solde exportateur de la France : + 65 TWh
Du fait de la faible consommation nationale et des prix bas sur le marché de gros français, le solde exportateur net de la France a fortement augmenté en 2014 (+18 TWh par rapport à 2013). RTE signale une croissance des échanges d’électricité entre les pays européens, principalement sous l’effet de l’intégration au mix énergétique d’énergies renouvelables à la production intermittente.
La France n’a connu aucune journée d’importation nette (elle n’a jamais importé davantage d’électricité qu’elle n’en a exporté). Elle reste en revanche importatrice nette vis-à-vis de l’Allemagne (-5,9 TWh) avec qui les interconnexions électriques ont été saturées près de la moitié de l’année.
Les chiffres clés de l'électricité en France en 2014 (©Connaissance des Énergies)