Quelles sont les techniques de « récupération assistée » des hydrocarbures ?

Récupération assistée des hydrocarbures

(©Anadarko) 

Définition

La récupération assistée des hydrocarbures désigne un ensemble de techniques permettant d’augmenter la quantité d’hydrocarbures extraits d’un gisement pétrolier. Elle est aussi connue sous son sigle RAH, ou EOR pour « enhanced oil recovery » en anglais.

Coût et intérêt économique

La récupération assistée du pétrole est aussi appelée « récupération tertiaire » car intervenant souvent après les récupérations dites « primaire » et « secondaire » durant lesquelles 20 à 40% du pétrole initialement présent est extrait (35% en moyenne dans le monde). Elle permet de prolonger l’exploitation de réservoirs matures et d’augmenter la récupération à hauteur de 30% à 60% du pétrole initialement présent, soit jusqu’à 20 points en plus que l’extraction d’origine.

L’intérêt de recourir à des techniques de récupération assistée des hydrocarbures dépend des cours du pétrole. Le coût de ces méthodes est évalué entre 20 et 60 $ par baril de pétrole extrait mais il varie fortement d’une méthode à une autre et en fonction des caractéristiques du réservoir : profondeur, épaisseur, perméabilité, etc.

Techniques

Il existe aujourd’hui 3 méthodes principales de récupération assistée des hydrocarbures :

  • l’injection thermique de vapeur d’eau pour chauffer le pétrole, ce qui le fluidifie et améliore son extraction ;
  • l’injection d’autres gaz, miscibles ou non (gaz naturel, azote ou CO2), qui se dilatent dans le réservoir et y maintiennent la pression (la viscosité du pétrole est réduite lorsque le gaz est miscible) ;
  • l’injection chimique de viscosifiants et de tensio-actifs (molécules à la tête hydrophile et à la queue lipophile) qui réduisent la fraction de pétrole piégée et améliore son balayage dans le puits.

Les techniques de récupération assistée sont associées à des systèmes de « monitoring » des gisements permettant de contrôler depuis la surface (sismique 4D) le déplacement des fluides du gisement et ceux qui y sont injectés.

Citons par ailleurs la méthode prometteuse mais plus coûteuse consistant à injecter des microorganismes dans les gisements de pétrole pour réduire la longueur des chaînes carbonées des hydrocarbures et là encore fluidifier le pétrole.

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