Bruxelles dévoile ses plans pour doper les énergies renouvelables

  • AFP
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La Commission européenne a dévoilé mercredi un important paquet de mesures visant à promouvoir une transition énergétique basée sur les énergies renouvelables, dans l'esprit de l'accord de Paris sur le climat.

Bruxelles cherche à mettre en place un cadre législatif davantage tourné vers les marchés pour des énergies renouvelables qui ont été jusqu'à présent largement subventionnées. Pourtant depuis 2011, les investissments dans le secteur ont chuté, a déploré le comissaire européen chargé de l'Action pour le climat, Miguel Arias Canete.

La Commission veut aussi accélérer l'effort imposé en terme d'économies d'énergie au sein de l'UE d'ici 2030, à 30% (par rapport aux niveaux de 1990) et le rendre contraignant pour ses États membres. L'exécutif européen cherche ainsi à mettre rapidement en place un cadre législatif pour parvenir à respecter son engagement de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.

"Ces nouvelles règles mettront l'Europe au premier plan de la transition vers une énergie propre. Après l'accord de Paris, l'UE poursuit avec des actions concrètes qui doivent définir les bonnes motivations pour les investissements si nécessaires en Europe", a déclaré M. Canete dans un bref communiqué adressé à l'AFP.

Pour la Commission européenne, l'élimination progressive du carbone dans l'économie de l'UE (dite "décarbonation") passe par une refonte du marché de l'électricité. Depuis octobre 2014, l'UE s'est fixée un objectif de 27% d'énergie renouvelables dans la consommation totale d'énergie par rapport à 1990. La politique proactive de l'UE en la matière lui permet d'espérer dépasser le taux de 20% qu'elle s'était fixée pour 2020.

Dans la lignée de son grand projet d'"Union de l'Energie", Bruxelles continue de vouloir faciliter la coopération entre États membres. Elle propose ainsi un "mécanisme de capacité" au niveau européen. Déjà mis en place sous différentes formes par plusieurs États membres, ce mécanisme permet de compenser des producteurs d'électricité qui gardent opérantes des capacités de production nécessaires pour franchir les pics de consommation, mais pas forcément rentables.

Toutefois, Bruxelles veut imposer une limite de 550 grammes de CO2 produit par kilowattheure pour éviter que les centrales à charbon les plus polluantes ne soient maintenues en vie à ces fins.

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