Les prix du pétrole fléchissent légèrement, le marché attend la réponse d'Israël à l'attaque iranienne

  • AFP
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Les prix du pétrole fléchissaient légèrement mardi, les investisseurs attendant la réaction d'Israël après une attaque de l'Iran sur son sol au cours du week-end, largement déjouée.

Vers 09H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin perdait 0,22% à 89,90 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, baissait de 0,28%, à 85,17 dollars.

"Le marché attend maintenant la réponse d'Israël à l'attaque iranienne" pendant la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril attribuée à Israël, commentent les analystes de DNB. "Il est presque certain qu'Israël estimera qu'il doit riposter pour établir une dissuasion", jugent-ils.

Israël a en effet promis "une riposte" à l'attaque massive et sans précédent lancée par l'Iran, malgré les appels venus du monde entier, y compris des Etats-Unis, à éviter une escalade au Moyen-Orient, déjà ébranlé par la guerre dans la bande de Gaza.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a une nouvelle fois prévenu mardi que "la moindre action" d'Israël contre "les intérêts de l'Iran" provoquerait "une réponse sévère, étendue et douloureuse" de son pays. "Les risques géopolitiques resteront donc élevés au cours des prochaines semaines, ce qui mettra les marchés du pétrole et du gaz sur le qui-vive", expliquent les analystes de DNB.

Le marché pétrolier semble ainsi patienter pour le moment, les prix des deux références mondiales restant en légère baisse.

"La réaction du marché pétrolier à l'attaque de missiles iraniens contre Israël ce week-end a été surprenante", estime Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, les prix ayant baissé lundi dès l'ouverture jusqu'en clôture. "Le marché était apparemment préparé à l'attaque après les avertissements qui l'ont précédé", poursuit l'analyste.

"De plus, l'Iran ne semble pas intéressé par une nouvelle escalade", note M. Fritsch. L'Iran a dit considérer "l'affaire close" et mis en garde Israël, son ennemi juré, contre tout "comportement imprudent" qui déclencherait une réaction "bien plus forte" de sa part.

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