Allemagne : haute tension autour des lignes électriques nécessaires à la transition énergétique

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La transition énergétique est nécessaire, "mais nous ne voulons pas de ces pylônes", martèle Hartmut Lindner qui se bat depuis quinze ans contre un projet de ligne à haute tension dans une zone naturelle protégée, à quelques kilomètres de Berlin.

Ce chantier d'envergure prévoit d'installer des lignes d'une capacité de 380 kV, pour remplacer les petits pylônes existants, entre les villes de Bertikow et Neuenhagen, autour de la capitale allemande, sur près de 115 km. Objectif : acheminer l'énergie renouvelable produite par les éoliennes du nord de l'Allemagne jusque dans la région.

Mais le tracé actuel traverse la réserve de biodiversité de Schorfheide-Chorin, près de Berlin, où vivent "des milliers d'espèces d'oiseaux, dont certaines menacées". La taille de ces pylônes à trois étages "les met en danger", assure à l'AFP M. Lindner, enseignant à la retraite parti en campagne dès 2008 contre ce projet.

Après plusieurs années de consultations publiques et de discussions, le septuagénaire déplore une "absence de réaction" de la part de l'énergéticien 50Hertz, auquel il reproche de n'avoir pas modifié ses plans. Le chantier a finalement pu partiellement débuter cette année.

Du Nord vers le Sud

Ce différend est révélateur du défi que représente pour l'Allemagne sa transition énergétique menée tambour battant. De plus en plus de riverains s'opposent à l'installation de pylônes électriques près de chez eux, au risque de ralentir la mue vers une énergie décarbornée. Pour atteindre ses objectifs climatiques, le pays doit en effet considérablement élargir son réseau afin de transporter les énergies renouvelables et compenser l'arrêt total, en 2022, du nucléaire et celui à venir des centrales à charbon.

"Le problème est que l'énergie éolienne est produite massivement dans le nord, alors que de nombreux besoins, notamment industriels, sont au sud. Cette électricité doit donc être transportée avec de nouveaux réseaux", explique à l'AFP Dierk Bauknecht, expert à l'institut de recherche Öko-Institut. Nordlink, Sudlink... le gouvernement allemand a lancé ces dernières années plus d'une centaine de projets de nouvelles lignes électriques, comptabilisant au total "12 000 kilomètres", selon des chiffres transmis à l'AFP par le ministère de l'Économie.

Un mouvement qui devrait s'accélérer, alors que la nouvelle coalition formée par les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux, entrée en fonction cette semaine, veut désormais atteindre l'objectif ambitieux de 80% d'énergies renouvelables dans la production d'électricité d'ici 2030, contre entre 40 et 50% actuellement.

Trop lent

Mais l'installation de ces nouveaux réseaux est "trop lente", en raison des "procédures" et des "résistances locales", fait remarquer Dirk Bauknecht. Selon une étude réalisée par le comparateur de tarifs énergétiques Check24, le réseau allemand devrait s'élargir, en 2021, de seulement 120 kilomètres de nouvelles lignes, soit un tiers de moins qu'en 2020.

Si rien n'est fait pour accélérer le mouvement, l'Allemagne pourrait "rater ses objectifs en terme de transition écologique", estime Dirk Bauknecht. Pour résoudre ce problème, les autorités ont instauré l'an dernier une procédure simplifiée, en écourtant certaines étapes administratives et limitant les possibilités de recours, dans le cadre de la validation des projets.

Mais près de Berlin, les riverains menés par Hartmut Lindner, ont tout de même obtenu cet été, avec l'aide de l'association écologiste Nabu, une victoire judiciaire : l'arrêt momentané en référé de la construction d'un tronçon du projet, situé au nord de la réserve naturelle, en attendant une décision sur le fond, sans doute l'an prochain. Ils demandent à la justice d'ordonner que la ligne passe ailleurs, ou via "un réseau souterrain", permettant de protéger la biodiversité. Une solution pour le moment refusée par l'entreprise, qui la considère comme trop chère. Contactée par l'AFP, la société 50Hertz n'a pas donné suite.

Dans les champs situés à quelques kilomètres de la maison d'Hartmut Lindner, d'immenses pylônes se dressent désormais. Il continue de se battre pour une zone humide où se regroupent des oiseaux, non loin de là. "Il faut protéger ce lieu unique", plaide-t-il.

Commentaires

Larderet

Une preuve supplémentaire de l’échec total de l’energiewende que Mme Pompili voudrait appliquer à la France quoi qu’il en coûte.

Serge Rochain

En France c'est pire, c'est 105000 Km pas 12000 qu'on nous a collé pour ramasser la production de 19 centrales nucléaires à éclater vers des millions d'utilisateurs.
Qu'est ce que ce serait bien si nous n'avions que 12000 Km, il n'y aurait pas ces 300 000 pylônes de 90 m de haut pour porter une distance aussi courte. Ils en ont de la chance ces Allemands, mais je note qu'il n'y a qu'un allemand qui râle, on connait même son nom il s'appelle Hartmut Lindner !
Et pour Larderet ça suffit pour annoncer l'échec de l'energiewende..... Alors qu'ils étaient des millions à réclamer l'arrêt du nucléaire. C'est à se tordre de rire.

Serge Rochain

Plus vous concentrez la production alors que la consommation est éclatez, plus le producteur s'éloigne du consommateur, c'est un principe de topologie.

Quand les des sont pipés, c'est-à-dire en l'occurrence quand le réseau à été créé pour un petit nombre de producteur produisant de grandes puissance, et que vous voulez ajouter de nombreux producteurs de faible puissance individuelle vous serez contraint d'ajouter des branches pour les producteurs nouveau qui ne sont pas déjà dans la trame de la distribution, donc proche des consommateurs.
Avec le temps, le réseau pyramidale hiérarchique de RTE disparaitra du paysage, au fur et à mesure de l'abandon des productions de grande puissance, au profit d'un réseau de moyenne tension qui sera un jour entièrement souterrain entre les producteurs et les consommateurs.

metomol45

12000 km pour les lignes nouvelles uniquement , donc en plus de celles déja existantes ! Donc vous ne pouvez pas comparer avec celles déja installées en France. En Allemagne il y a déja 94000 km de lignes HT entre 60 et 380kV. pas loin des 105000 km Françaises que vous citez . Votre engouement pour l'éolien vous égare, mon cher . Reprenez-vous .mais je suis d'accord avec vous , ces pylônes sont vraiment des verrues dans notre environnement, à l'instar des éoliennes.

Serge Rochain

J'échange volontiers les 300 000 Pylones de 90 m de haut qui supportent la ligne THT à 400KV de RTE sur ces 105 000 Km contre 30 000 éoliennes (dont les 8000 que nous avons déjà) ce qui fera déjà 10 fois moins d'éoliennes que de pylônes avec des puissance à transporter (30 000 / 56) 536 fois moindre pouvant sans perte supplémentaire se contenter de lignes MT qui pourront être économiquement en souterrain, ce qui reste impossible pour la THT.
Je ne m'égare pas, je retrouve le droit chemin que nous aurions toujours du suivre.

Rochain

Je trouverais plus intelligent de prendre des parts dans un parc mieux placé que ma maison qui est à flanc de montagne, notamment dans un parc offshore come à Gruissan a une dizaine de Km à vol d'oiseau. J'ai en revanche déjà investit dans le solaire, un methaniseur, et du petit hydraulique dans les Pyrénées orientales., donc dans du renouvelable variable et du renouvelable pilotable. Dans les proportions qui me semblent souhaitables.

Marc Diedisheim

Super ! Pouvez-vous partager avec nous le ou les bilans énergétiques de ces installations ? Bien cordialement.

Rochain

Ce serait bien volontiers mais j'ai signer un engagement de confidentialité portant sur les relevés trimestriels que je reçois, lors de la signature des contrats, ce que je peux toutefois vous dire c'est que les prévisions sont conformes aux résultats, quelquefois un peu au dessous ou en dessus mais ne s'en ecartent que très peu.

Rochain

J'ai signé plusieurs fois dans ma vie professionnelle une clause de confidentialité des lors que j'avais accès à des informations portant sur les résultats de l'entreprise et aux politiques d'investissement et de développement. C'est je crois même une obligation pour les cadres de direction de sociétés cotées en bourse. Ici il peut s'agir de la même cause puisque le principal investisseur a l'origine de cette opération est côté en bourse et bien que petit minoritaire j'ai accès aux mêmes documents.

Serge Rochain

Bref, autant me traiter de menteur parce que je ne mets pas sur un site, dont je publierai ici l'URL à la vue de tous, les documents confidentiels qui me sont transmis par le gestionnaire du site.

Arnaud de Rasilly

Quand on considère une situation il est raisonnable d’en examiner tous les aspects sinon l’exactitude des conclusions peut être remarquablement altérée.

Il est évident que la densité d’un réseau de distribution d’énergie électrique se réduit sous deux conditions : la production d’énergie doit se répartir sur le territoire en fonction de la demande d’une part et d’autre part la production doit être aussi constante que possible. Cette dernière condition résulte du fait qu’une ligne doit satisfaire l’exigence de la puissance maximale rencontrée alors que son amortissement est fonction seulement de l’énergie transportée. Le fait est que l’énergie électrique issue des fermes éoliennes s’oppose par nature à ces deux conditions : le choix offshore n’implante pas les éoliennes au centre d’une zone avide d’énergie et les pointes de production requièrent un fort dimensionnement des lignes qui n’est pas souvent utilisé. Cela a déjà couté fort cher à l’Allemagne produisant beaucoup au nord (dans la mer du même nom) en ayant les plus gros besoins au sud-ouest du pays pour un transfert d’énergie ayant dû être transformée pour ce faire en courant continu… En France, le problème se pose également et se résout fort bien mais chèrement.

Le vrai problème des énergies renouvelables est leur formidable intermittence qu’il aurait fallu éliminer par une capacité de stockage qui aurait dû être aménagée simultanément avec les sources de production pour les rendre fonctionnelles. Telles qu’elles sont, elles ne rendent pas le grand service logiquement attendu du fait de leur coût prohibitif qu’il faudrait encore très sérieusement augmenter pour obtenir un ensemble efficace dont, en plus, la durée de vie n’est pas du tout à la hauteur du financement.
Aujourd’hui, dans les pays ne pouvant remédier à l’état des choses par un recours à l’énergie nucléaire ou hydraulique en remplaçant le manque par de l’énergie fossile, la solution est-elle satisfaisante ? L’Espagne résout le problème en construisant simultanément la ferme éolienne et la centrale à gaz de même puissance. Ce qui pose problème, c’est juste l’examen de la situation par la population : les éoliennes, la centrale à gaz, le gaz, tout vient de l’étranger. Ce sont au moins les vendeurs du gaz qui trouve la formule remarquable.

Rochain

Parce que les 18 centrales nucléaires sont localisées au centre des milieux très consommateurs peut être ?
Cela fait longtemps que je cherche une centrale nucléaire de 4 réacteurs au milieu du parvis de la Defense!
Mais 30 000 éoliennes et un millier de parc PPV répartis sur le territoire se rapprocheront dangereusement des 65 millions de consommateurs sans compter leurs toitures garnies de PPV qui ne deborderont pas sur le domaine publique

studer

Et encore, les pylônes (50 à 80 m de haut) sont des nains par rapport aux éoliennes (150 à 300 m).
Mais au delà de l'absurdité écologique, il y a une impasse technique : 80 % d'énergies renouvelables dont la majorité est intermittente (éolien et solaire) ça ne peut pas marcher ! Des études sérieuses de la R&D d'EDF, la plus compétente en France sur le sujet, ont montré qu'il était impossible de dépasser 40 % de sources intermittentes dans le mix de production d'électricité, tant que la problématique du stockage de masse de l'électricité n'était pas résolue.
Or elle est loin de l'être, la seule technologie de stockage envisagée consistant à transformer l'électricité en gaz et vice-versa... avec un rendement déplorable (20 à 30 %). A supposer que cette technologie se développe, il faudrait donc multiplier sensiblement le nombre des éoliennes pour compenser les énormes pertes de rendement du stockage : très cher et surtout impossible à faire accepter à la population.
L'Allemagne est dans une impasse, mais ce n'est pas nouveau.

Rochain

Vous racontez des sottises certains pays ont dépassé depuis longtemps vos 40% max de variable et même dépassés 60% comme le Danemark sans perturber le réseau en quoi que ce soit.

Les nucleocrates annonçaient une limite maxi de 15% puis 20 puis 30 puis 30 et ils reculent en permanence devant les réalités démontrant qu'il ne s'agit que défendre le nucléaire et en prédisant de grands malheurs aux benets qui plongent à chaque fois mais ne retient pas la leçon.
Vous êtes consternant de naïveté.

Arnaud de Rasilly

Lors de l’examen d’une situation, il faut examiner l’ensemble des données, sinon…Il y a trop de perspectives pour les aborder.

L’exemple du Danemark est formidable. L’ampleur de la production d’énergie éolienne est remarquable. La réponse à son intermittence est efficace aussi. Elle se trouve dans les pays scandinaves dont la puissance hydraulique est conséquente. On manque d’énergie, pas de problème, on en achète. On a trop d’énergie, on aimerait la vendre mais, c’est dommage, il faut payer pour la gestion de la chose et l’amortissement du dispositif nécessaire. Le système fonctionne techniquement très bien. Mais le coût de l’électricité au Danemark présente quelque chose comme une ombre. Pourtant, le vent est gratuit…

Rochain

Il n'y a rien de plus à payer car les lignes qui permettent d'acheter l'électricité à la Suède et à la Norvège sont les mêmes que celles qui permet de leur en vendre quand le vent est abondant et qu'il faut procéder à des televages de niveau dans les barrages....
Curieux que ce détail vous ait échappé, non ?

Arnaud de Rasilly

Quand on aborde un sujet, surtout quand on tient à démontrer l’étendue de sa connaissance, il parait intéressant de bien connaitre la question en cause sinon l’on tombe dans l’affirmation ridicule dont on adore inonder les autres…
Pour créer une liaison électrique entre deux points il s’agit de les relier par des fils. Monsieur Rochain a raison. Mais cela n’est pas toujours si facile. Notamment quand la liaison est sous-marine, elle est nécessairement blindée en acier, métal magnétique qui rend le courant alternatif capricieux. C’est pourquoi on recourt au courant continu. Cela oblige à redresser le courant au départ et l’alterner par un onduleur à l’arrivée. Mais quand on inverse le sens du courant, déplace-t-on les équipements ?
Dans le sens normal, la puissance délivrée est limitée, relativement constante et une variabilité lente. Dans le sens contraire, lorsque la tempête s’élève trop, les éoliennes se déconnectent et la chute de production est très brutale constituant un des problèmes majeurs de l’éolien. Il faut y faire face, ce qui est difficile et requiert des dispositions particulières pour limiter au supportable l’évènement.
Un autre point est soulevé par monsieur Rochain. On pourrait penser que le fournisseur d’énergie, quand on lui demande d’en recevoir, consomme ordinairement immédiatement cette énergie pour ses propres besoins. Mais l’idée de « recycler » cette énergie en pompant de l’eau dans un barrage peut être évidement exécutée à la condition de disposer d’une réserve d’eau pleine au pied du barrage concerné ce qu’il a fallu aménager et de disposer d’un pompage particulier si une turbine au moins n’est pas réversible. Mais le plus simple serait de consommer immédiatement l’énergie reçue, ce qui serait d’un rendement énergétique considérablement supérieur au « recyclage ».
Il est curieux que ces détails ont échappés à Monsieur Rochain. Grand Maître de la Connaissance.

Rochain

Quand on veut faire le savant comme rassily et qu'on annonce une catastrophe propre aux éoliennes lorsqu'elles tombent brusquement en panne cela arrive fréquemment en France avec une amplification de mille fois lorsqu'un réacteur nucléaire tombe en panne.... Sans provoquer de raz de marée.
Quant à avoir un onduleur Et un pont redresseur à chaque extrémité d'une ligne de transport à courant continu il n'y a que pour Razilly que ça pose un problème qui se voit obligé de permuter les deux dispositifs... Avec un transport par bateau certainement, il y a longtemps que l'on a inventer le alpe-duplex.
Pour ce qui est des STEP il semble que Razilly ignorent qu'elles existent déjà depuis longtemps et que c'est lorsque l'on est en excédent de production qu'on rempli le barrage supérieur depuis l'inferieur et il convient aussi d'expliquer à Razilly que la. Suède et la Norvège en sont bien pourvu ce qui permet à ces trois pays d'avoir un partenariat triparti gagnant/gagnant/gagnant.

Vlady

@Arnaud de Rasilly : le recours au courant continu pour les câbles sous-marins n ' a rien à voir avec les "caprices" du courant alternatif , c ' est simplement dû au fait que les pertes en ligne sont moins élevées en CC qu ' en CA !! C ' est aussi d ' autant plus indiqué quand les deux protagonistes ont des fréquences différentes , exemple : Europe 50 Hz , Grande Bretagne 60 Hz !! Vos démonstrations sont plutôt laborieuses ,il faut s ' accrocher pour vous suivre !!

Marc Diedisheim

Le Danemark est un excellent exemple de l'hypocrisie ambiante. Nul ne parle de l'origine de l'électricité consommée au Danemark lorsque qu'il n'y a ni vent ni soleil. Deux origines: des centrales danoises à combustibles fossiles, et de l'importation , dont 30% en provenance d'Allemagne. Le Danemark n'a aucune installation connue de stockage d'énergie électrique de grande ampleur, et se repose sur ses voisins pour gérer la variabilité de la ressource. Parler du Danemark sans parler de sa dépendance à ses voisins est une malhonnêteté intellectuelle. Sur un plan plus général, un Danois émet 25% de CO2 de plus qu'un Français, toutes sources d'énergies confondues. Bien cordialement.

Serge Rochain

L'hypocrisie c'est de feindre découvrir qu'il y a quelque chose de caché dans la façon dont le Danemark gère son besoin énergétique. Dépourvu de bien des avantages dont bénéficient ses voisins scandinaves le Danemark ne s'est jamais caché de son partenariat avec eux, indépendamment du fait que le Danemark est toujours en cours pour sa transition énergétique et n'a de leçon à recevoir de personne. La façon dont ils sont passé d’un mixe composé presque exclusivement de charbon à celui d’un mixe où il a presque disparu en 20 ans est un exploit à souligner même s’ils ont une électricité encore fortement carboné qui se tient entre 150 et 250 g par KWh. Le Danemark a pour objectif de réduire de 70% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 (par rapport au niveau de 1990), contre « au moins 55% » en moyenne au niveau de l'Union européenne. Par ailleurs son partenaire norvégien, faiblement équipé (1300MW) en STEP projette de multiplier cette capacité par 2000 pour bénéficier pleinement des excédents éoliens vers lesquels se dirige le Danemark.

Marc Diedisheim

Ne renversez pas les termes. On ne découvre pas la dépendance du Danemark, on rappelle simplement qu'il est judicieux de le mentionner pour ne pas exagérer leur "performance" ! Bien cordialement.

Rochain

On ne risque pas d'exzgeter les performances du Danemark avec tous les nucleophiles qui exagèrent leur dépendance aux autre scandinaves tout en minimisant la performance qui leur a déjà permi de passer de 95 % de charbon à moins de 10%,d'autant plus que le Danemark considère ne pas avoir achevé sa transition.

Vlady

@Marc Diedisheim : Il existe une liaison électrique sous-marine entre la Norvège et le Danemark depuis 1970 , un bail , aujourd ' hui il y en a 4 !! La Norvège est aussi reliée à la Grande Bretagne et l ' Allemagne . Un accord a été conclu récemment entre la Belgique et le Danemark pour une liaison entre les deux pays . On se dirige vers une exploitation européenne commune de la Mer du Nord en éolien , via des liaisons diverses ... Aujourd ' hui le Danemark utilise 75 % d ' énergie électrique renouvelable , dont 47 % d ' éolien , et il continue d ' avancer !! Vous trouvez bizarre que ce plat pays fasse appel à des voisins pour utiliser leurs STEP ? Pourtant ce genre d ' échange a toujours existé , avant la libéralisation , la Belgique et la Suisse échangeaient du courant via le réseau français => quand les barrages suisses étaient au max , ils envoyaient vers la Belgique ; à l ' inverse , quand ils étaient au minimum , la Belgique renvoyait l ' ascenseur , tout le monde y gagnait !!!

Serge Rochain

Oui mais à l'époque, personne ne faisait d'ombre au nucléaire avec ces echanges du siècle dernier. Aujourd'hui ils deviennent criticables car aidant non plus les fossiles mais le renouvelable, ils deviennent alors dangereux pour le nucléaire. La réponse : On envoi la troupe pour les calomnier, ça peut toujours aider de monter le peuple contre les renouvelables.

Vlady

@Marc Diedisheim : Il existe une liaison électrique sous-marine entre la Norvège et le Danemark depuis 1970 , un bail , aujourd ' hui il y en a 4 !! La Norvège est aussi reliée à la Grande Bretagne et l ' Allemagne . Un accord a été conclu récemment entre la Belgique et le Danemark pour une liaison entre les deux pays . On se dirige vers une exploitation européenne commune de la Mer du Nord en éolien , via des liaisons diverses ... Aujourd ' hui le Danemark utilise 75 % d ' énergie électrique renouvelable , dont 47 % d ' éolien , et il continue d ' avancer !! Vous trouvez bizarre que ce plat pays fasse appel à des voisins pour utiliser leurs STEP ? Pourtant ce genre d ' échange a toujours existé , avant la libéralisation , la Belgique et la Suisse échangeaient du courant via le réseau français => quand les barrages suisses étaient au max , ils envoyaient vers la Belgique ; à l ' inverse , quand ils étaient au minimum , la Belgique renvoyait l ' ascenseur , tout le monde y gagnait !!!

Rochain

Vous me faites rire avec l'impasse allemande, ce refrain que je lis depuis déjà plusieurs années. Mais aujourd'hui notre nucléaire dans l'impasse nous fait importer beaucoup d'Allemagne tout en cramant du gaz à la hauteur de notre capacité installée.
Par ailleurs cette Allemagne dans l'impasse vient d'avancer de 5 ans la date d'arrêt de ses centrales à charbon.
Vos discours de sauvé qui peu du nucléaire sont à mourir de rire.

Mandron

Un peu de bon sens qui manque tant dans ce débat nucléaire éolien: Qui sauf à être subventionné à des niveaux insupportables irai investir dans un système industriel de production qui ne fonctionne que 30 % du temps (en étant large)L’amortissement d’un tel système est impossible sauf à mettre en place des manipulations comptables hors de réglés habituelles..Sans prix artificiel de commercialisation l’éolien se serait depuis longtemps effondré . Le bilan allemand dans ce domaine est la démonstration de ce qu’il ne faut pas faire et ses rejets de CO2 par habitant sur 10 ans en sont l’illustration..

Rochain

L'économiste energeticien Mandon a parler !
30 % c'est inacceptable mais le rendement de l'ordre de 6% d'un réacteur nucléaire c'est très bien ??

Rochain

C'est donné dans la réponse à Brizon ci dessous. Et je l'ai déjà donné 5 ou 6 fois sur différents forums... C'est fous ce que les nucleophiles ont comme trou de mémoire

Marc Diedisheim

380 kV n'est pas une capacité, c'est une tension nominale. Sur un site dédié aux formes d'énergies, il est rament indispensable d'utiliser un vocabulaire précis. Il y a déja tellement de confusion dans le public entre kW et kWh ..... Bien cordialement.

Jean-Luc Brizon

Merci Monsieur Rochain de préciser et exposer votre calcul détaillé d'un rendement de 6% d'une centrale nucléaire.

Rochain

Le rendement c'est le rapport entre l'énergie potentielle à l'entrée du système de conversion d'énergie et l'énergie récupéré à la sortie.... On est d'accord ?

L'énergie produite par une fission de u235 produit 2 atomes plus légers 3 neutron et un rayonnement gamma.
Chaque neutron produit provoquera une nouvelle fission ce qui conduira à une libération exponentielle de l'énergie de fission. Pour éviter ce phénomène appelé "effet bombe" on evacue 2/3 des neutron dans un milieu neutrophage brique comme on evacue la chaleur excédentaire dans des tours de refroidissement à l'étape suivante.
Le rendement de la transformation énergie nucléaire en énergie thermique est donc de 1/3 pour cette première étape.
Pour la seconde étape de la chaîne nous avons affaire à la transformation de l'énergie thermique de la vapeur sous pression en énergie mécanique qui se traduit par la rotation de la turbine dont le rendement soumis au cycle de Carnot est de l'ordre de 30%.
La dernière étape est la transformation de l'énergie mécanique en énergie électrique dont le rendement est de l'ordre de 95%.
Nous avons donc un rendement global de
1/3 * 0,3 * 0,95 = 9,5 %. Que l'on doit comparer au 95 % de l'éolienne soumise à la transformation mécanique électrique.
Mais le message qui faisait état de 30% pour l'eolienne faisait plus allusion au facteur de charge que l'on peut effectivement considérer comme un élément du rendement en bout de chain. Alors la comparaison doit également intégrer le facteur de charge du nucleaire de 62%. Alors le rendement de 9,5 % calculé plus haut pour le nucleaire devient 9,5 % * 0,62 = 5,82 % que j'avais arrondi à 6%...plutot que refaire le calcul a chaque fois un chiffre arrondi permet de ne faire appel qu'à la mémoire.

Albert

Je suis toujours étonné de voir autant de personnes répondre à Serge ROCHAIN et tenter de lui faire comprendre quelque chose. Il sait tout et ne peut être convaincu de quoi que ce soit. C' est vraiment perdre son temps .

Arnaud de Rasilly

Il est vrai que la présence pratiquement permanente de monsieur Rochain est vraiment lassante. On n'a pas vraiment envie de le lire quant on constate sa présence. Mais son propos toujours critique, souverain, me gène car il présente un risque d' atteinte à la réflexion d'une personne qui découvrirait le débat. Il est bon de soulever un doute en mettant en cause le bien fondé des propos s'écartant très souvent d'une réflexion, d'une recherche de vérité, niant la possibilité d'un débat positif, vraiment explicatif et souvent méprisant. Il ne s'agit pas de tenter faire comprendre quelque chose à monsieur Rochain à moins de se complaire dans les initiatives perdues d'avance. Personnellement les causes difficiles ne me décourages pas rapidement de renoncer.

Rochain

Je crois que depuis votre sortie D'ESME vous n'avez pas appris grand chose et surtout pas la modestie.

Rochain

Ce que j'appelle une perte de temps c'est de produire un message comme le vôtre qui n'apprend rien à personne sur le sujet dont on est sensés discuter puisqu'il ne fait rien d'autre que baver sur moi.
Quant à goût savoir c'est une autre discussion, mais dans ces forums, il y a d'un côté beaucoup de gens qui se contentent de colporter n'importe quelle fake news qui passe à leur portée et se refilant les adresses de sites d'opinion qui les confortent dans leurs conviction, et d'un autres côté très tres peu de personne qui étudient ce dossier de puis plusieurs années et consacrent beaucoup de temps à rechercher les information pertinentes sur les sites étatiques, statistiques, scientifiques, et ceux des organismes professionnels des métiers impliqués dans le domaine. C'est beaucoup d'efforts mais évite de raconter n'importe quoi.

Jean-Luc Brizon

Merci Monsieur Rochain pour vos éléments explicatifs.

Jean-Luc Brizon

Etant donné que l'on descend au niveau du neutron, il est possible qu'il convienne d'associer d'autres éléments comparatifs tels que des éléments économiques, quantitatifs, ou de permanence et fiabilité du produit (au sens de bien économique) du produit livré. Ainsi que le bilan carbone.
La possibilité éventuelle de recyclage des déchets pourrait également intégrer l'équation globale pour la planète.

Serge Rochain

Vous avez raison, mais le calcul du rendement d'un systeme de conversion d'énergie se limite au rapport entre la quantité d'énergie potentielle à l'entrée du systeme de conversion sur l'energie effectivement récupérée à la sortie.
La forme d'énergie d'origine etant celle libérée par la fission d'un atome sous l'effet du choce provoqué par un neutron il est tout aussi logique de parler de neutron à cette étape de la conversion que de parler de la vapeur entrainant la turbine à l'étape suivante, et de la puissance électrique de l'étape finale.
Les calculs de rendement fait pour les autres systèmes thermique sont généralement faux car tronqués. En effet, on part directement de la chaleur que l'on n'a pas au départ, il faut la fabriquer en consommant du gaz ou du charbon qui représentent par eux même une énergie sous forme stockée et le mécanisme du convertisseur commence à la conversion de cette énergie stockée par le dispositif qui en fait de la chaleur et je n'ai jamais vu non plus int"égrer cette conversion dans les articles techniques traitant de rendement . La chaleur on ne l'a jamais au départ, saif cas exceptionnel comme en géothermie par exemple, il faut la créer et cette opération devrait faire partie du calcul du rendement du dispositif global de conversion dont le nombere d'étages est variable :
energie stockée d'origine -> chaleur -> mécanique -> électrique ! On ne trouve souvent que les 3 derniers étages comme si la chaleur était disponible à l'origine du processus. En revanche les éoliennes disposent à l'entrée de l'énergie mécanique de vent. On n'a pas besoin de produire le vent il est présent à l'entrée du dispositif éolienne, on a donc seulement le conversion mécanique -> électrique ! C'est un des meilleurs rendement que l'on puisse avoir.

Brizon

Merci Monsieur Rochain. Il est vrai que fission n'égale pas fusion pour pouvoir bénéficier de l'équation E = MC2. Ok pour le rendement de l'eolien et energie source gratuite mais intermittente. D'où intérêt de regarder toutes les solutions de stockage.
Très cordialement,
Jean-Luc Brizon

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