Birmanie, Ouganda : le PDG de TotalEnergies dénonce « toute atteinte aux droits humains »

  • AFP
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Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a réaffirmé vendredi sa condamnation de "toute atteinte aux droits humains", notamment en Birmanie et en Ouganda, où l'action de l'entreprise française a été critiquée. "Total condamne toute atteinte aux droits humains", a-t-il assuré lors de l'assemblée générale des actionnaires.

L'ONG Les Amis de la Terre l'avait interpellé via Twitter au sujet de "l'arrestation arbitraire et illégale" de l'activiste Maxwell Atuhura en Ouganda, où Total mène un gros projet pétrolier. "J'ai signé moi-même ce matin une lettre au président (ougandais) Museveni pour lui dire que nous ne pouvions pas partager ce genre d'attitudes", a répondu M. Pouyanné. "Il y a un droit en Ouganda, nous le comprenons, mais nous croyons aussi à la liberté d'expression, au fait que les parties prenantes peuvent avoir des points de vue différents", a-t-il assuré. M. Pouyanné a aussi souligné des "décisions très fortes" sur la question de la biodiversité et du respect de l'environnement dans ce pays. "Nous ferons tout ce qu'il faut pour que l'impact soit strictement minimisé et le compenser si besoin", a-t-il dit.

Il s'est également exprimé sur le cas de la Birmanie, où TotalEnergies est implanté de longue date et fait l'objet de critiques renouvelées depuis le coup d'État. "Nous condamnons bien évidemment de la façon la plus ferme la violence et les abus des droits humains qui peuvent [survenir] au Myanmar", a déclaré Patrick Pouyanné. Il a rappelé les mesures prises dans ce pays : fin du projet de développement d'un nouveau gisement, arrêt des campagnes de forage, et cette semaine la suspension des versements en provenance d'un gazoduc.

Mais "le monde n'est pas noir ou blanc" et "il y a un droit international qui n'est pas un droit émotionnel", a-t-il fait valoir, pour expliquer notamment le versement de taxes et impôts dans ce pays. Il a enfin évoqué le projet gazier au Mozambique, qui a pris un retard d'au moins un an et a été suspendu début avril après une attaque djihadiste. "On n'abandonnera pas le projet", mais il appartient au gouvernement de "rétablir la paix", a-t-il dit.

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