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Laurent Fabius, futur président de la conférence sur le climat (COP21), a souligné mardi le caractère écologiquement "exemplaire" de cet événement lors d'une visite sur le chantier qui l'accueillera au Bourget, près de Paris, où les travaux viennent de commencer.
"Dans quarante jours calendaires exactement, ce site va accueillir le monde entier pour la conférence sur le climat", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d'un point-presse, avant de visiter le chantier qui a débuté lundi. "C'est la plus importante conférence internationale jamais organisée par la France, à la fois par son ampleur et par son objet", a-t-il ajouté. 40 000 participants sont attendus à la conférence qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre, pour tenter de parvenir à un accord pour limiter le réchauffement climatique.
La France veut que que, "dans toute la mesure du possible", la conférence soit "exemplaire, notamment éco-exemplaire, et qu'on pratique l'ouverture la plus large possible", a souligné M. Fabius. "L'objectif, c'est d'arriver à la neutralité carbone et les dispositions ont été prises pour que dans le fonctionnement même de la conférence nous soyons extrêmement économes en carbone et que, s'il y a malgré tout des productions de CO2, elles soient compensées", a-t-il indiqué.
Situé au Parc des expositions du Bourget, le site s'étendra sur "160 000 m2 : 80 000 m2 qui existent déjà et 80 000 à réaliser", a-t-il rappelé. Il sera divisé en trois zones : le centre de conférence, géré par l'ONU et accessible aux quelque 20 000 personnes accréditées, un espace "Générations Climat" pour la société civile et le grand public, et une "Galerie" d'exposition pour les entreprises.
Le centre de conférence officiel comprendra notamment deux salles plénières, dont une en bois de 2 000 places, 32 salles de négociation et un centre de presse pour 3 000 journalistes. Quelque 2 000 ONG, dont plusieurs ont statut d'observatrices aux négociations climatiques, sont attendues.
Les négociations, menées par les représentants de 195 pays sous l'égide de l'ONU, ont pour objectif la signature d'un accord mondial sur les moyens de limiter la hausse de la température planétaire à 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle. Selon M. Fabius, "les choses se présentent de façon plutôt positive" puisque, a-t-il dit, 147 pays, représentant 87% des émissions, ont annoncé leurs engagements de réduction des gaz à effet de serre.
Le ministre a indiqué qu'il effectuerait une nouvelle visite du chantier en novembre, avant de saluer les ouvriers présents et de se prêter au jeu des photos, devant un immense portique de bois, premier élément de la grande salle de conférence plénière.
