« Aucune décision » n'a été prise pour l'instant quant à une éventuelle réorganisation d'EDF, indique Bruno Le Maire

  • AFP
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"Aucune décision" n'a été prise pour l'instant quant à une éventuelle réorganisation d'EDF, dont "l'intégrité" sera garantie, a indiqué mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Aucune décision n'a été prise sur EDF", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale en réponse à une question Olivier Marleix (Les Républicains). "Nous garantirons l'intégrité d'EDF et nous ferons en sorte qu'EDF reste le fleuron industriel national qu'il est aujourd'hui", a poursuivi Bruno Le Maire.

Le gouvernement a chargé le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, de lui remettre à la fin de l'année des propositions sur une éventuelle réorganisation, dont la perspective inquiète les syndicats et une partie de l'opposition. "Ce que nous voulons, c'est de permettre à EDF de réussir cette transition énergétique, de continuer à s'appuyer sur l'énergie nucléaire qui est un avantage compétitif considérable pour la France et un avantage pour lutter contre le réchauffement climatique et en même temps nous permettre de développer ces énergies renouvelables", a expliqué Bruno Le Maire.

"Ça suppose de donner à EDF les capacités financières de se développer" malgré sa dette, de "faire ça en préservant une régulation qui protège les Français mais qui soit aussi conforme au droit européen", "et en troisième lieu faire en sorte que nous gardions un coût de l'énergie qui soit compétitif", a développé le ministre.

Les syndicats ont appelé à une grève "massive" et à un rassemblement à Paris contre ce projet de réorganisation, baptisé "Hercule". Il pourrait se traduire par la création d'un "EDF bleu" comprenant le nucléaire, les barrages hydroélectriques et le transport de l'électricité et de l'autre un "EDF vert" avec Enedis, EDF Renouvelables, Dalkia, la direction du commerce, les activités d'outre-mer et de la Corse d'EDF. L'entité bleue serait détenue à 100% par l'État, tandis que 35% du capital de la verte serait coté en bourse.

Des députés LR (dont Olivier Dassault, Daniel Fasquelle, Olivier Marleix et Eric Woerth) ont aussi dénoncé dans une tribune parue dans Les Echos un projet de "scission". "La grande étrangeté de ce qui ressemble plus à un rêve de financiers qu'à un véritable projet industriel, c'est d'ouvrir aux financements privés ce qui a le moins besoin d'argent, et de refermer sur un Etat prisonnier de ses contraintes budgétaires Bleu, qui a des besoins colossaux", écrivaient-ils.

Commentaires

rochain

La question est de savoir comment on va faire payer la faillite abyssale d'EDF au français….. C'est un problème sérieux et vous ne pouvez en prendre conscience qu'en mesurant le coût du grand carénage pour une prolongation de 10 ans, celui de l'EPR dont le fond n'est pas encore atteint (mais je suis confiant, il reste encore deux ans pour le creuser… ou l'abandonner), ajouter encore les indemnités de retard qu'il va falloir payer à nos clients étrangers notamment finlandais, et pour couronner le tout un coût du MWh des recarénés et EPRiens 7 fois et demi plus cher que celui sorti d'une ferme solaire d'aujourd'hui. La pilule ne va pas être facile à passer, même d'iode !

Hagel

Je partage le propos de Rochain que je trouve souvent clairvoyant et pragmatique dans son analyse. J'ajoute que si EDF (dont l'Etat est actionnaire à plus de 80% à ) avait autant investi dans la recherche concernant les énergies renouvelables que dans celle concernant le nucléaire, il y a longtemps que nous aurions pû fermer plusieurs réacteurs nucléaires et y substituer des moyens de production renouvelables sans danger pour nous ainsi que pour des centaines de générations futures avec un prix inférieur au nucléaire.

dédé29

Bien sur Avec les milliards d'euros investis et engages dans l' électricité non pilotable ,il y a de quoi à remplacer le parc existant par des EPR ...bien chers ! Il y aurait moins de CO2 émis ...en Chine .

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