EDF vante les atouts d'un système électrique à « deux jambes » : renouvelables et nucléaire

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EDF a vanté mercredi les atouts d'un système électrique français appuyé sur "les deux jambes" des renouvelables et du nucléaire, après la publication d'un rapport très attendu sur la possibilité de recourir presque uniquement à l'éolien ou au solaire.

La France pourrait techniquement tirer l'essentiel de son électricité des énergies renouvelables à l'horizon 2050, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et le gestionnaire du réseau RTE. Mais cela à de multiples conditions techniques et industrielles, ont-ils souligné dans un rapport publié mercredi.

"On va le regarder attentivement", a réagi Xavier Ursat, directeur exécutif d'EDF en charge de l'ingénierie et des nouveaux projets nucléaires. "Parier sur un système électrique qui s'appuie sur les deux jambes du renouvelable et du nucléaire, de manière équilibrée, c'est une voie pragmatique, manœuvrante...", a-t-il affirmé.

"Si on se dit qu'on veut parier pour demain sur un système électrique qui est sur ses deux jambes, ENR et nucléaire, on n'a pas besoin d'espérer d'hyper bonnes nouvelles pour être sûr d'y arriver", a-t-il poursuivi. "Si on fait des paris qui s'avèrent finalement inopérants, on n'aura plus qu'un seul moyen : c'est très rapidement de construire des centrales à gaz pour compenser le fait qu'on a placé des espoirs qui ne se sont pas confirmés", a estimé M. Ursat.

Le dirigeant d'EDF s'exprimait en marge d'une visite du ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, au centre de recherche et de développement d'EDF Paris Saclay, en vue d'encourager les exportations.

L'électricien français aimerait notamment vendre des réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR en Europe (Pologne, République Tchèque) comme en Inde. "Je crois vraiment à cette offre française et je crois à l'importance du nucléaire comme des autres énergies contribuant à la décarbonation de l'économie et de la consommation d'énergie", a dit le ministre à des journalistes.

Commentaires

Seb

Trés bonne nouvelle, surtout pour les nouvelles technologies à base d'électricité comme les voitures, vélos et trottinettes électriques. Seb de https://www.wattmob.com

BALLOT François

100% EnR ce serait mettre tous les œufs dans le même panier et un panier percé en plus.
Je pense que l'étude que vient de publier RTE avec l'AIE, et qui doit se poursuivre par des études plus poussées au plan économique notamment, est un enterrement de première classe du 100% EnR.
Déjà un mix comportant 50% Nucléaire et 50% EnR (en fait 10% Hydroélectrique manœuvrant et 40% Eolien+photovoltaïque aléatoire et intermittent) est à la limite de ce que peut supporter le réseau en terme de stabilité. Ce mix devra faire appel à toutes les capacités de modulation du nucléaire pour absorber les variation brutales et parfois de grande ampleur de l'éolien.
Un mix 60% nucléaire et 40% EnR (et donc seulement 30% d'éolien et photovoltaïque) serait beaucoup plus raisonnable. Une révision de la PPE et de la LTE s'imposent !

Marc Diedisheim

Cet enterrement n'est une surprise pour personne, sauf peut-être pour les rêveurs, les scientistes, les bureaucrates et les idéologues.

Serge Rochain

Vous êtes amusant, vous vous savez la dose exacte supportable en ENR alors que vous semblez ignorer que il n'y rien de pilotable, du moins rapidement dans le nucléaire qui n'a comme avantage de ne fournir la même puissance de façon permanente sans variabilité contrairement à la légende. En France, c'est l'hydraulique et le gaz qui assurent le suivi de charge et la variation de production solaire et éolien
Il suffit de regarder les courbes de réponse à la demande de RTE pour s'en rendre compte :
https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filie…

L'enterrement de premier classe ce sera pour le nucléaire.

Wenger

Vous êtes amusant Monsieur Rochain, oui vraiment, nous attendons tous vos commentaires hilarants.
Pour la couverture du courant de base, on ne connaît que le nucléaire, les centrales charbon, fuel et cCycles combinés (Ainsi que certaines petites centrales hydrauliques au fil de l’eau). Dans certaines configurations météo, on peut se permettre de remplacer la production d’une de ces centrales par de l’éolien. Les allemands le font de tps en tps. Aujourd’hui et pour encore un demi siècle environ, il n’est pas possible de se passer de ces grosses centrales courant base. Reste à décider si on préfère vivre le nucléaire ou le charbon.

Serge Rochain

Inutile d'exhiber des article du lobby nucléaire "Agence de l'Energie Nucléaire" mensonger par vocation et si souvent par omission et vous lirez par exemple dans les conclusions :
"La plupart des réacteurs nucléaires de génération IIen cours d’exploitation ont été conçus de manière à disposer de solides capacités de fonctionnement en régime flexible."
Alors apprenez à lire : Cela veut dire que les 32 réacteurs de la génération des réacteur P et P0 en sont incapable et ça je le sait depuis longtemps mais jamais n'a transpiré le nombre de ceux qui en sont capable au niveau des N de la génération 2.... la plupart, c'est combien sur les 24 ? Je n'ai aucun doute sur les 6 derniers ils sont bien équipés d'inducteurs admettant le courant d'excitation permettant la modulation de puissance, mais parmi les 18 entre les deux c'est combien ? Qu'importe, le résultat est là, ils ne sont jamais sollicités même dans la phase du cycle du combustible où ils le pourraient car ils sont de réaction trop lente pour répondre au besoin voir ici leur capacité de réaction comparée aux autres sources :
https://energieetenvironnement.com/2018/03/09/le-nucleaire-inefficace-c…
La vérité sur les sources qui servent à réguler l'équilibre production/consommation se voit sur les courbes de production de RTE et le rete n'est que propagande à laquelle vous mordez comme de grands naïfs :
https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filie…
Ce qui a assuré le besoin au démarrage de l'activité économique ce matin, comme d'habitude c'est l'hydraulique, passant à 6 heure de 9000 MW à 12000 à 8 heures, et encore la demande de l'activité économique est-elle en sommeil depuis le début de la pandémie. Mais nos vaillantes petites éoliennes fournissent comme 14 réacteurs nucléaires malgré la faiblesse du parc.

DOMISSE

Ces propos sont incohérents : c'est quoi P, P0, N...? Il y a 56 réacteurs nucléaires en France ; ils sont de la filière CP0, CP1, CP2, P4, P'4 et N4, et tous sont équipés pour réaliser du suivi de charge (certes moins souple que l'hydraulique ou les turbines à gaz) mais avec une réserve mobilisable instantanée à la hausse ou à la baisse pour le réglage de fréquence et une réserve secondaire mobilisable à la 1/2 heure à la hausse (quand le réacteur est à une puissance intermédiaire) ou à la baisse avec des pentes de l'ordre de 40MW à la minute (en agissant sur la partie primaire et secondaire) mais certainement pas sur le courant d'excitation des alternateurs ??? (reprenez vos cours d'électrotechnique). L'examen des seules courbes publiées par RTE relève d'un empilement des moyens de production pour suivre la consommation qui ne reflète pas l'utilisation marginale de chacun de ceux ci. Vous pouvez en trouver d'autres où on voit une variation forte du nucléaire (ou de tout autre moyen) sur 24 heures..

Serge Rochain

Je crains que ce ne soit vous qui soyez incohérent, car expliquez-moi pourquoi ce Monsieur Lokhev, spécialiste du nucléaire travaillant dans la Division du développement nucléaire de l’AEN éprouve le besoin d’écrire « La plupart des réacteurs nucléaires de génération II en cours d’exploitation ont été conçus de manière à disposer de solides capacités de fonctionnement en régime flexible. » si tous les réacteurs le sont ?
Le reste n’est que le colportage du message vantant bien au-delà de ses mérites la flexibilité du nucléaire qui figure dans la pub EDF, ce qui m’apparait bien compréhensible car on ne peut pas baver sur l’inflexibilité des ENR sans comparativement glisser en permanence qu’il ne peut donc pas remplacer le nucléaire flexible….. un peu de cohérence tout de même !
On peut effectivement faire la démonstration de ce que vous dite à la limite de la sécurité entre emballement et étouffement de la réaction en chaine, surtout devant un parterre de journaliste pour montrer que c’est possible avec n’importe quel N4 mais pas n’importe quand. En effet, dans le dernier tiers de la vie du combustible, en extrême limite le dernier quart avant rechargement, cela est impossible (vous savez pourquoi j’imagine ?).
Non, la variation de puissance nécessaire pour compenser les variations de charges ne se soldent pas à manœuvrer des vannes pour accélérer ou ralentir la turbine. Et le courant d’excitation ne sert pas qu’à remonter le niveau de la tension de sortie de l’alternateur au moment où l’on connecte la charge. Lorsque celle-ci varie la tension de sortie varie également modifiant la fréquence. Pour réguler la puissance de sortie et suivre les variations de charge vous avez trois commandes à stabiliser le taux de saturation magnétique de l’inducteur par le courant d’excitation, la vanne d’injection de la vapeur qui a un effet en retour sur la température qui baisse lorsque vous libérez de la vapeur, et les barres de contrôles neutrophages qui vous permettent de rétablir la température et tout ça sur la pointe des pieds car la réaction en chaine modifiée par la position des barres de contrôle doit rester à K voisin de 1 et s’en écarter le moins possible. Pour cette raison, la cascade de modifications doit se faire par petites touche jusqu’à rétablissement de l’équilibre. Pa simple est rarement utilisé pour les réacteurs qui le permettent. Allez plus loin que le cours élémentaires d’électrotechnique dans lequel la charge ne varie pas.
Quant aux courbes de production de RTE elles détaillent bien pour chaque ¼ d’heure la puissance en MW de chaque source, pas que l’empilement des moyens, regardez mieux, le détail figure en numérique au-dessus du graphe analogique.
Bon WE

Schricke

Comment est il possible en si peu de lignes d’accumuler autant de contre vérités et de stupidités en tous genres ? Me Rochain reste vraiment le champion toutes catégories (juste derriere Trump ?...) en ce qui concerne la diffusion de « fake.news » ! Et maintenant que Trump a « disparu, réjouissons nous de l’avènement du nouveau champion ! Merci et félicitations au nouveau promu !

Serge Rochain

Bien entendu, vous ne trouvez pas étrange que dans un article consacré au suivi de charge ce Monsieur Lokhov, qui lui a bien des intérêts dans le nucléaire, ne montre même pas un tableau de comparaison montrant les valeurs de montés en charge, et temps de réaction du nucléaire par rapport aux mêmes caractéristiques des autres sources ?
Ben non bien sûr, c'est le genre d'info qu'il faut passer sous silence.
Bonne journée dans votre rêve, celui d'un monde où vous ne comprenez manifestement rien et dans lequel vous vous exprimez comme des experts..... ça fait bien, ça fait savant.

Schricke

L' objectivité légendaire de Mr Rochain, spécialiste universel de l'énergie, sévit une nouvelle fois, en nous racontant toujours les mêmes contre-vérités, les mêmes invraisemblances, accompagnées des mêmes stupidités et des mêmes outrances... On ne s'en lasse pas !....

Serge Rochain

Amusant ? Merci de ce compliment, mais vous, vous affichez une certaine prétention. Car prétendre savoir que le "courant de base" ne pourrait pas être fourni par les sources renouvelables c'est ignorer énormément de chose en rapport avec le renouvelable, à commencer par les vertus du foisonnement.... et bien d'autres choses mais, excusez moi, j'ai du travail ce sera pour une autre fois. Cependant, si vous êtes impatients reprenez mes différents messages sur l'un ou l'autre de ces forums discutant de transition énergétique, j'en ai parlé à un moment ou à un autre.

Frank Roubanovitch

Représentant une association de grands consommateurs d'énergie, mais aussi citoyen très conscient de la crise environnementale imminente, je suis à la fois pro-nucléaire et pro-ENR.
L'urgence climatique est telle que toutes les solutions de décarbonation doivent être considérées, et toutes les technologies, qu'elles soient matures ou innovantes, développées.
Les progrès technologiques feront naturellement évoluer notre mix électrique dans 20, 40 ou 60 ans.
En attendant, maintenons, rénovons et construisons des centrales nucléaires.
Développons de l'éolien offshore, et du solaire dans les zones adaptées.
Ne soyons pas simplistes en imaginant qu'il y a des énergies "propres" et des énergies "sales". Chacune a ses qualités et ses défauts bien connus de tous ceux qui essaient d'être objectifs.
Un vœu pour terminer : compte-tenu de l'importance vitale des enjeux climatiques et énergétiques à venir, si nous mettions entre parenthèse nos disputes pro-nucléaire vs pro-ENR ?
Que chacun excelle dans son domaine, nous aurons besoin de toutes les énergies pour réussir notre sortie du fossile.
Frank Roubanovitch, président du CLEEE, association de grands consommateurs

Schricke

Je suis tout à fait "en phase" avec ces propos, tout à fait réalistes, à l'inverse des propos lénifiants mais irréalistes des partisans du "tout-renouvelable"... L'essentiel est de se débarrasser de toutes les sources très productrices de CO² (Centrales thermiques classiques), en arrêtant de nous priver de centrales nucléaires en parfait état de marche, qui permettent à la France de figurer parmi les pays d'Europe dont les rejets en CO² par Mwh produit sont les plus bas, avec, -cerise sur le gâteau-, l'un des Mwh dont le coût reste l'un des moins élevés d'Europe.

Philippe Charles

Je suis tout à fait "en phase" avec ces propos, tout à fait réalistes, à l'inverse des propos lénifiants mais irréalistes des partisans du "tout-nucléaire"... L'essentiel est de se débarrasser de toutes les sources très productrices de CO² (Centrales thermiques classiques), et d'arrêter rapidement les centrales nucléaires vieillissantes qui font que la France figure parmi les pays d'Europe dont la production de déchets radioactifs est la plus élevée au monde, où le risque d'accident grave est probable, et dont le Mwh produit est - couille dans le potage - plus élevé que celui des ENR (d'ailleurs au fil du temps l'écart s'accentue).

Frank Roubanovitch

Cher Monsieur, vous ne pouvez pas être d'accord avec mes propos et les contredire en même temps.
Je pense pour ma part que le risque que vous évoquez, concernant les déchets nucléaires, est mineur, en regard de ce qu'apporte le nucléaire en termes de capacité de production électrique rapportée à la tonne de CO2 émise. La gestion des déchets est un vrai sujet mais qui peut tout à fait être géré en minimisant les risques.
Quant au coût comparé des ENR et du nucléaire, la comparaison doit être faite en tenant compte du coût de l'argent : le coût du nucléaire passe du simple au double selon que l'argent est public ou doit être remboursé à des taux très élevés à des investisseurs privés. Je vous renvoie vers une étude parue début 2020 dans la Revue des Annales des Mines sur le Nucléaire Civil : http://annales.org/re/2020/re_97_janvier_2020.pdf. Et le coût des ENR doit intégrer le coût de l'intermittence, c'est à dire de la maintenance et du fonctionnement des centrales alternatives ou des moyens de stockage.
Je considère vos conclusions comme contreproductives du point de vue de l'effort à mener vis à vis du changement climatique et du point de vue de la compétitivité de nos entreprises.
Ceci étant posé, je réaffirme être également favorable aux ENR, car la maîtrise d'un bouquet de technologies diverses est de nature à réduire notre risque. D'autre part ce que vous dites sur le coût comparé des ENR et du nucléaire, qui est inexact aujourd'hui, sera peut-être vrai dans 25 ou 50 ans. Un bon équilibre de production entre ENR et nucléaire, que j'estime à un tiers ENR (hydraulique inclus) et deux tiers nucléaire, doit être trouvé, qui constitue un optimum en termes de coût de revient, d'émissions de CO2 et de résilience face à toutes sortes d'aléas. Cet équilibre variera certainement dans le temps.
Libre à chacun de partager ou pas ce point de vue que je tenais à préciser.

Philippe Charles

Cher Monsieur, vous n'avez manifestement pas capté le côté parodique de mon commentaire qui s'est simplement appuyé sur le précédent dont la fadeur, l'innocence et le côté passe-partout invitaient à cette gentille satire. Néanmoins je vous remercie pour votre réponse et ne saurais que trop vous recommander chaudement la lecture de l'étude en lien ci-dessous pour vous donner les clés afin de comprendre pourquoi - pour ne parler que du seul plan économique - il n’est pas raisonnable de lancer la production d’EPR.

https://alaingrandjean.fr/wp-content/uploads/2020/01/developpement-enr-…

Point

La boussole des décisions à prendre est la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Or elle se heurte à un diktat hors sol de la loi LTCEV : 50% de nucléaire en 2035 . Pourquoi pas 60%, voire 70% comme aujourd'hui ? Puisque notre Parc de production electronucleaire reste en bon état après un grand carénage qui rehausse le niveau de sûreté, sous le haut contrôle de l'ASN.
Le reste de la production sera assuré par les énergies renouvelables intermittentes (20%) dont une part d'hydraulique (10%) reste pilotable.
L'intérêt de de cette proposition est triple :
- il garantit une stabilité du réseau électrique national, voire du réseau électrique européen qui va être chahuté par l'arrêt de moyens pilotables en Belgique et en Allemagne.
- il est économique et apporte de l'emploi en France pour la filière nucléaire française
- il laisse du temps supplémentaire pour programmer les moyens du futur : EPR, SMR et RNR pour garantir notre indépendance énergétique.

jean abras

Le probléme est que le "renouvelable " est beaucoup plus cher et intermittent ! Il nous rend esclaves de la météo ce qui ne correspond pas forcément à nos besoins, contrairement au nucléaire qui lui, devient notre serviteur . Il n'est qu'à voir ce qui s'est passé ce 8 Janvier où nous avons frolé le black out. L'absence de Fessenheim nous a obligés à acheter de l'électricité fortement carbonée à l'Allemagne .
Il n'y avait pas de vent ce jour là ( pas rare en hiver ) ...
Nous avons su nous passer du "renouvelable" jusqu'en 2010...Pourquoi ne pas continuer ? Avez vous remarqué que le prix de l'électricité n'a jamais autant augmenté que depuis que nous faisons du "renouvelable" ?...Plus que pendant les 20 ans ou nous avons construit 58 réacteurs nucléaires !

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