La Banque d'Italie prévoit un recul du PIB de 0,7% au 1er trimestre

  • AFP
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Sous l'effet de la guerre en Ukraine et l'envolée des prix de l'énergie, le Produit intérieur brut (PIB) de l'Italie devrait reculer de 0,7% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, a estimé vendredi la banque centrale du pays.

Après un "ralentissement" de la croissance à la fin de 2021, le début de l'année a été marqué par la déferlante du variant Omicron, "la hausse des prix de l'énergie" et "un contexte de forte incertitude économique dû à l'invasion de l'Ukraine", a expliqué la Banque d'Italie dans son dernier bulletin économique.

Le gouvernement de Mario Draghi avait de son côté indiqué mercredi tabler sur un recul du PIB de 0,5% au premier trimestre. L'Institut national des statistiques (Istat) publiera sa première estimation le 29 avril.

Pour l'ensemble de l'année et pour 2023, la Banque d'Italie prévoit une croissance d'environ 3%, "dans le scénario le plus favorable, qui suppose une résolution rapide" de la guerre en Ukraine.

Dans le pire des cas, "qui implique également une interruption des flux de gaz russe seulement partiellement compensés par d'autres sources", le PIB diminuerait de près de 0,5% en 2022 et 2023, selon les calculs de la Banque d'Italie.

Le gouvernement avait abaissé mercredi sa prévision de croissance pour cette année, tablant désormais sur une progression du PIB de 3,1%, contre 4,7% auparavant.

La croissance de l'Italie avait atteint 6,6% en 2021, un taux inédit depuis 1976, qui avait dépassé les prévisions du gouvernement.

Selon des estimations préliminaires, un éventuel arrêt des fournitures de gaz russe "pourrait être compensé à hauteur d'environ deux cinquièmes d'ici la fin 2022 et sans entamer les réserves nationales de méthane", poursuit la Banque.

Une telle compensation pourrait passer par "davantage d'importations de gaz naturel liquéfié, un recours accru à d'autres fournisseurs et l'augmentation de l'extraction de gaz naturel des champs nationaux".

La Russie fournit "plus d'un cinquième des importations de produits énergétiques de l'Italie et pour le seul gaz naturel, ce taux dépasse 45%", rappelle l'institution.

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