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Le géant italien de l'énergie Enel a publié jeudi un bénéfice net en baisse sur les neuf premiers mois de 2021, sous l'effet notamment de réformes fiscales en Argentine et en Colombie, mais a confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Le bénéfice net du groupe sur neuf mois a diminué de 14,2% à 2,5 milliards d'euros, a précisé le groupe dans un communiqué. Enel a accéléré ses investissements, qui se sont accrus de 20,4% sur la période, lui permettant "de soutenir la croissance et de saisir des opportunités dans le cadre de la reprise en cours", a commenté son PDG Francesco Starace.
Le chiffre d'affaires d'Enel a grimpé de 17,1% à 57,91 milliards d'euros sur neuf mois, ce que le groupe attribue à "l'augmentation des volumes d'énergie vendus", qui a "plus que compensé l'impact négatif des taux de change en Amérique latine".
Sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables, Enel Green Power, dans laquelle le groupe investit massivement, a vu son chiffre d'affaires progresser de 20,1% à 6,34 milliards d'euros. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'Enel a quant a lui reculé de 11,2% à 11,27 milliards d'euros. Hors éléments exceptionnels, l'Ebitda s'inscrit en baisse de 3,9% à 12,63 milliards d'euros.
Le groupe a confirmé ses prévisions pour 2021, à savoir un Ebitda hors exceptionnels dans une fourchette comprise entre 18,7 et 19,3 milliards d'euros, un bénéfice net hors exceptionnels de 5,4 à 5,6 milliards d'euros et un dividende garanti par action de 0,38 euro.
Enel, l'un des premiers géants de l'énergie à avoir pris le virage éco-durable, s'est engagé en octobre 2020 à réduire de 80% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveau de 2017. Enel Green Power vise une capacité de production d'énergies renouvelables de 145 gigawatts en 2030.
Détenu à 23,6% par l'État italien, Enel avait annoncé il y a un an son intention d'accélérer ses investissements dans les énergies renouvelables, avec près de 17 milliards d'euros injectés d'ici 2023. Les énergies renouvelables comptent désormais pour 49% du total de la production d'Enel, contre 39% d'origine thermique et 12% d'origine nucléaire.