Énergies marines renouvelables : la filière a franchi en 2019 la barre des 3 000 emplois en France

  • AFP
  • parue le

La filière des énergies marines renouvelables a franchi en 2019 la barre des 3 000 emplois en France, et espère le même dynamisme en 2020 en dépit de la crise sanitaire, indique un bilan des industriels publié mardi.

Ces emplois (équivalent temps plein) se retrouvent aux trois-quarts chez les prestataires et fournisseurs industriels, surtout dans l'éolien en mer posé. L'an dernier, 452 millions d'euros ont été investis, soit + 70% par rapport à 2018, portés par les développeurs-exploitants. Pour l'Observatoire des énergies de la mer, qui publie ce bilan, ce boom tient notamment à l'entrée en construction du premier parc éolien au large des côtes françaises, face à Saint-Nazaire.

La France conservant du retard dans l'édification de ses parcs, attribués pourtant pour certains depuis 2012, les entreprises réalisent encore une majorité de leur activité à l'export (69%). Mais "les résultats 2019 laissent présager une capacité de croissance importante" à venir, avec Saint-Nazaire et aussi Fécamp et Saint-Brieuc qui ont récemment obtenu leur décision finale d'investissement, pointe l'Observatoire, créé par le Cluster Maritime Français, en lien avec le Syndicat des énergies renouvelables, le Groupement des industries de construction navale (GICAN) et France Energie Eolienne.

Toutes les façades en profitent, notamment les Pays de la Loire et la Normandie, avec l'installation de GE à Cherbourg et prochainement de Siemens Gamesa au Havre.

Pour Christophe Clergeau, de l'Observatoire, "2020 a un vrai potentiel d'accélération malgré le contexte". Fin 2019, les intentions exprimées laissaient présager 1 000 emplois supplémentaires cette année. "Nous sommes convaincus que cette filière est une bonne candidate à la reprise, qu'elle est résiliente, et tous les signaux de soutien seront bien perçus par les entreprises", a-t-il dit.

Ces chiffres sont "une bonne nouvelle dans une année qui en a besoin", a dit Sophie Mourlon, directrice de l'Énergie à la Direction générale de l'énergie et du climat. "C'est notre ambition que le marché domestique se développe", a-t-elle assuré, rappelant l'engagement gouvernemental de porter les appels d'offres à quelque 1 gigawatt annuel.

"Notre enjeu est aujourd'hui de tenir ce calendrier. La crise ne nous a pas aidés", a-t-elle souligné, promettant de poursuivre "certaines simplifications" administratives et d'"accompagner cette filière dans la relance".

Les acteurs du secteur se partagent entre TPE/PME et grandes entreprises. Mais seules 12% sont des "pure players" des énergies marines, note l'enquête, qui relève qu'il s'agit en général pour elles d'une activité de diversification: 15% sont issues de la construction navale, 11% de l'environnement, 8% de l'énergie, du BTP et ou encore de l'aéronautique.

 

 

Commentaires

Jean BLIN

3.000 emplois temps plein, bon. Petit hic cependant à la lecture quand à Cherbourg l'employeur est GE, General Electric (qui a racheté une partie des divisions d'Alsthom) et au Havre Siemens Gamesa (qui en a acheté une autre division, celle des turbines, je crois). Des industriels s'intéressent à l'éolien maritime français, l'article cite des industriels étrangers, comme pour l'éolien terrestre, fortement importateur de mats, pales et générateurs allemands et danois, les "éoliens" français sont des sociétés essentiellement d'ingénierie commerciale qui installent, exploitent mais ne fabriquent rien qui créerait de nombreux emplois en usine (ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés ... )

Thomas

Pourquoi chercher le loup systématiquement. 2 entreprises vont produire des éoliennes offshore en France pour le marché français - pourtant très timoré comparé à nos voisins - mais aussi pour l’etranger.
Vos équipements de maison et vos vêtements sont exclusivement du made in France j’espere pour tenir de tels propos..?

Serge Rochain

Oui et alors ? Ce sont des salariés français qui travaillent dans ces usines….. et c'est mieux que Renault qui fait faire les plus vendues de ses véhicules en Roumanie…. il est là le hic

Schricke

Non, Mr Rochain ! Même pour l'installation des "moulinettes" la main d'oeuvre (terrassements, montage, construction des socles...) est loin d'être exclusivement Française !... Je connais un sous traitant (car il y a beaucoup de sous traitants, dans cette filière !) dont seul le contremaître est "Français !" tous les autres compagnons intervenants étant, en fait, des "travailleurs étrangers" (payés à coups de pieds au C...). Quand on sait qu'en plus, pour l'instant, l'essentiel de la machine (Turbine, mât, pales...) est fabriqué hors de France, on constate que c'est un véritable triomphe, sur le plan de l'emploi !... Encore Bravo ! et Merci pour les Français inscrits à l'ANPE ! C'est vrai que la France fournit... le Béton armé !... (800 tonnes par "moulinette" !... enfouies à jamais dans les champs !...) Et vive l'écologie BIEN comprise !...

Rochain

Rien n'empêche de faire les éoliennes et les ppv en France si n'est les opposant à ces technologie dont vous êtes un porte drapeaux
Et en tous cas ce n'est pas les technologies dont il s'agit qui en sont responsables, mais vous savez il y a déjà des olibrius qui me reprochent d'avoir mis mes économies dans la construction d'une ferme solaire sur un ancien terrain minier, ainsi que dans la construction d'une instalation de turbine au fil de l'eau dans les Pyrénées, et enfin aussi dans une association de 5 agriculteurs du Nord qui construisent un methaniseur pour les déchets agricoles qu'ils produisent pour en faire du biogaz. Alors vous savez les donneurs de leçons sur l'emploi à props des ENR.... Si vous saviez ou je me les mets ?

J.monin

Et oui ! C'est là ,la vision de la réalité française ( le quart monde )merci Giscard d'Estaing , René Monory ; qui nous ont "débarrassé "de nos industries ; avec cet argument : la France est trop intelligente pour conserver ses industries manufacturières (y compris de pointe )

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