Isabelle Kocher quitte le groupe Engie avec 3,3 millions d'euros d'indemnités

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Isabelle Kocher, dont le mandat de directrice générale d'Engie n'a pas été renouvelé, quitte le groupe avec 3,3 millions d'euros d'indemnités, selon des documents financiers publiés mardi.

Au terme d'un "protocole d'accord transactionnel", approuvé lundi par le conseil d'administration, les deux parties se sont accordées sur un premier montant de 1,9 million d'euros incluant une indemnité transactionnelle et une indemnité de non-concurrence courant sur 18 mois.

Engie prévoit aussi de mettre à la disposition de son ancienne dirigeante des moyens matériels au maximum pendant ces 18 mois : la disposition prendra fin "dès qu'Isabelle Kocher aura retrouvé une occupation professionnelle à temps plein", ajoute le protocole - que l'assemblée générale des actionnaires devra approuver mi-mai.

Outre ces 1,9 million d'euros, Mme Kocher, qui avait rejoint le groupe en 2002, percevra également 1,399 million d'euros bruts au titre de ses indemnités de rupture de contrat de travail. Selon Engie, "le montant total des indemnités respecte le plafond prévu en la matière par le Code Afep-Medef", qui fixe normes et recommandations en matière de gouvernance des entreprises et notamment de rémunération des hauts dirigeants.

Le conseil d'administration d'Engie avait décidé début février de ne pas renouveler le mandat d'Isabelle Kocher, seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40, invoquant la "nécessité d'un nouveau leadership" pour approfondir la stratégie du groupe. Mme Kocher a accepté de quitter ses fonctions dès lundi, avant la fin de son mandat prévue en mai, démissionnant par la même occasion de son mandat d'administratrice.

Commentaires

BOLLE

J'adore la phrase "nécessité d'un nouveau leadership pour approfondir la stratégie du groupe"

Façon polie de dire "vous êtes virée"

Bel exemple de langue de bois politiquement correcte (?) très à la mode en notre heureuse époque.

N'importe quoi !

Pierre Muller

Et une indemnité équivalente au salaire de 275 ans de travail d'un smicard... Bel exemple d'indécence et de mépris en notre heureuse époque.

Albert Durand

Il n'y a pas de raison que cette directrice générale soit plus mal traitée que ses confrères masculins. Si on oublie ce cas particulier, ce sont les montants accordés à ces dirigeants qui sont scandaleux. Sont ils des milliers de fois plus intelligents ou plus travailleurs qu'un honnête ouvrier, qu'un honnête employé ? Les inégalités n'arrêtent pas d'exploser. Cela risque de mal finir. Il y a une époque où le Président Roosevelt taxait les très riches et où Ford plafonnait les salaires pour limiter ces écarts scandaleux, la raison s'en est allée.

THOMAS J-F

J'adhère complètement au commentaire de M. Albert Durand et je l'en remercie.

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