Engie: Kocher n'était pas la "bonne personne" pour poursuivre la transformation (Clamadieu)

  • AFP
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La directrice générale d'Engie Isabelle Kocher n'était pas "la bonne personne" pour poursuivre la transformation du groupe, juge son président Jean-Pierre Clamadieu dans un entretien publié jeudi soir sur le site internet des Echos.

"Isabelle a conduit des réalisations très positives mais elle n'a pas réussi à démontrer qu'elle était la bonne personne pour approfondir la mise en oeuvre de cette transformation", explique le président du conseil d'administration.

Le conseil d'administration d'Engie a sans surprise décidé jeudi après-midi de ne pas renouveler le mandat de la directrice générale Isabelle Kocher.

"Nous reconnaissons qu'elle a été une très bonne initiatrice de la transformation de l'entreprise", indique M. Clamadieu aux Echos. "Mais le conseil a jugé que nous avons pris du retard en quatre ans dans le domaine des activités de génération d'électricité et d'infrastructures gazières, qui représentent aujourd'hui 80 % de nos profits."

Il cite aussi l'incertitude sur l'avenir de l'activité nucléaire en Belgique ou sur la place du gaz en France.

Alors qu'Isabelle Kocher est la seule patronne d'une grande entreprise du CAC 40, il répond aussi aux potentielles accusations de misogynie. "Il y a un réel sujet de diversité" mais "ma responsabilité première est vis-à-vis d'Engie", assure M. Clamadieu.

Il écarte aussi une nouvelle fois tout scénario de démantèlement, estimant que céder les infrastructures gazières n'aurait "pas de sens" même si "cela ne signifie pas que leur capital ne peut pas évoluer".

Enfin, il rappelle que le conseil d'administration avait annoncé fin 2018 un statu quo concernant la participation de 32% dans le groupe de gestion de l'eau et des déchets Suez. "C'est une option que nous garderons pour quelques années", indique-t-il.

 

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