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Le géant italien des hydrocarbures Eni a publié vendredi un bénéfice net de 6,12 milliards d'euros pour 2021, dopé par la flambée des prix du pétrole, après une perte abyssale de 8,63 milliards d'euros en 2020.
Ce résultat est nettement supérieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset Estimates, qui tablait sur un bénéfice de 4,29 milliards d'euros.
Eni a profité l'an dernier, comme l'ensemble des groupes pétroliers, de l'envolée des cours des hydrocarbures.
Tout au long de 2021, mais surtout au quatrième trimestre, le secteur a bénéficié de la montée des prix du brut, tombés jusqu'en territoire négatif au printemps 2020.
Ils sont repassés au-dessus du seuil de 90 dollars le baril début février. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a cependant perdu 1,94% à 92,97 dollars jeudi, en pleines tensions sur la crise en Ukraine et le nucléaire iranien.
Au quatrième trimestre, le groupe a affiché un bénéfice net de 3,82 milliards d'euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui prévoyaient 1,98 milliard d'euros. Sur la même période de 2020, le groupe avait essuyé une perte nette de 797 millions d'euros.
Le bénéfice net ajusté- un indicateur scruté de près par les marchés car il exclut des éléments exceptionnels - a pour sa part atteint 4,74 milliards d'euros en 2021, au plus haut depuis 2012, contre une perte de 758 millions d'euros en 2020.
La production d'hydrocarbures s'est élevée à 1,68 million de barils par jour (mbj) sur l'année, en baisse de 3%.
Le chiffre d'affaires annuel a quant à lui bondi de 74% à 76,57 milliards d'euros, une hausse bien plus prononcée que celle prévue par les analystes qui pronostiquaient 71,3 milliards d'euros, d'après Factset.
Jugeant qu'il n'y a pas d'avenir à long terme pour les entreprises uniquement actives dans le secteur du pétrole et du gaz, le groupe a commencé à équilibrer son portefeuille avec le développement d'activités d'énergies renouvelables.
Eni s'est fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d'ici 2050, au-delà du seuil de 70% indiqué par l'Agence internationale d'énergie (AIE).
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