Entrée en Bourse, licenciements: la vente d'Equans inquiète les syndicats d'Engie

  • AFP
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Les syndicats d'Engie s'inquiètent de la vente de l'entité Equans et de l'introduction en Bourse annoncée si le fonds Bain Capital est choisi, ou de licenciements à venir si les industriels Bouygues ou Eiffage sont retenus, ont-ils assuré mercredi.

"La CGT s'oppose toujours à cette vente qui fait à la fois craindre pour les 82.000 salariés d'Equans mais aussi pour les salariés du New Engie restant", s'alarme le syndicat dans un communiqué.

Si la première organisation chez Engie estime que le fonds américain Bain Capital, qui s'est récemment allié à la holding française Fimalac, est celui qui a le plus travaillé "les garanties sociales", il redoute les conséquences d'une entrée en Bourse en 2025 qui ne peut se faire "sans casse sociale".

"Dès l'introduction en Bourse, Bain et Engie sortiront du capital, que restera-t-il alors des engagements sociaux initiaux?", s'interroge encore la CGT.

José Belo, coordinateur CFDT chez Engie, estime que la présence "d'organisations étatiques comme la BPI" au capital d'Equans "consoliderait le positionnement français".

"Avec Bain, il y aura une pressurisation sur les objectifs de marge avec en ligne de mire les conséquences de son objectif de coter Equans", prévient Gildas Gouvazé, coordinateur FO.

Lui penche pour le choix d'un "industriel français, plus sécurisant et sur lequel l'Etat pourrait peser" alors qu'Eiffage et Bouygues sont les autres concurrents encore en lice.

La CGT estime pourtant que la fusion avec Bouygues "entraînerait des doublons sur une centaines d'agences et sur environ 1.800 salariés" et atteindrait même "environ 250 agences" représentant "pratiquement 5.000 salariés" avec Eiffage.

"Bouygues a une culture sociale et familiale assez éloignée de celle de la CFDT", ajoute M. Belo. "On voudrait des gages plus précis sur leur changement de modèle". A l'inverse, le leader CFDT reconnaît une "proximité" avec Eiffage, où son organisation est majoritaire.

En raison de l'endettement d'Eiffage, prévient toutefois la CGT, "il est à craindre un effondrement du cours de bourse" en cas de rachat d'Equans et "l'impossibilité financière de se développer".

Selon différentes sources, le conseil d'administration d'Engie doit se réunir dimanche pour débattre des offres présentées.

Equans, qui regroupe les activités de services d'Engie, représente un chiffre d'affaires d'environ 12 milliards d'euros. Engie espère tirer cinq à six milliards d'euros de cette cession.

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