Éolien : dix candidats présélectionnés pour le futur parc flottant à l'ouest de Belle-Île-en-Mer

  • AFP
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Dix entreprises ou consortiums ont été présélectionnés en vue de la construction d'un parc éolien dans le sud de la Bretagne, le premier parc flottant de France, a annoncé mercredi le ministère de la Transition écologique.

Ce projet de 250 mégawatts (MW), à l'ouest de Belle-Île-en-Mer, sera le neuvième parc éolien en mer en France, et l'un des premiers utilisant une technologie d'éoliennes flottantes en Europe. Contrairement aux éoliennes "posées", dont le mât est planté en mer dans le sol, les éoliennes "flottantes", objet à ce stade de sites pilotes, permettent de s'installer en zones profondes.

Au terme du débat public tenu fin 2020 puis de l'appel d'offres commercial lancé en mai par l'Etat, le ministère a désigné les 10 candidats présélectionnés pour sa construction et son exploitation. "La procédure de mise en concurrence, pour déterminer l'entreprise lauréate, est lancée avec la pré-sélection de 10 candidats pour participer au dialogue concurrentiel", indique un communiqué.

La désignation du lauréat est prévue en 2022, pour une mise en service "envisagée en 2029".

Le "dialogue concurrentiel", sur plusieurs mois, "vise à réduire les coûts des projets et à sécuriser leur réalisation", précise le ministère: l'Etat échangera avec les candidats sur un cahier des charges "qui intègrera plusieurs remarques formulées par le public lors du débat, en particulier concernant la prise en compte des activités de pêche ainsi que l'intégration du projet dans le contexte économique local".

Plusieurs réunions plénières seront organisées avec l'ensemble des candidats, en présence des élus et acteurs économiques locaux.

Les présélectionnés, "au regard de leurs capacités techniques et financières", sont le consortium formé entre CIP et ENI, la société de projet Eoliennes Flottantes Bretagne Grand Large (impliquant EDF Renouvelables et Maple Power - co-entreprise d'Enbridge et CPPIB), le consortium formé par les groupes Elicio et BayWa r.e., Equinor, Iberdrola, Ocean Winds (co-entreprise dédiée à l'éolien en mer d'Engie et d'EDPR), ainsi que RWE.

Est également retenu le consortium formé par Shell, Valeco (filiale d'EnBW) et Eolien en Mer Participations (filiale de la Caisse des dépôts et consignations). S'y ajoutent le consortium réunissant TotalEnergies, Green Investment Group et Qair, ainsi que le consortium formé par les groupes wpd, Vattenfall et BlueFloat Energy.

L'État prévoit d'installer dans ce secteur deux parcs flottants, celui de 250 MW, et un autre pouvant aller jusqu'à 500 MW, avec raccordement mutualisé.

Commentaires

BertrandP

Ou comment saccager les côtes de France pour un bilan éco-énergétique proche de zéro ou négatif...
C'est affligeant.
Gageons que la prochaine présidentielle fera tourner le vent de la mode du dogme éolien, et fera fi des lobbies dont sont les pétroliers opportunément en voie de reconversion et de greenwashing, mais pas seulement eux - des forces européennes opposées aux réels intérêts communs et aux intérêts français en particulier sont à l'oeuvre dans cette affaire.
A vos bulletins (ou à vos banderoles en attendant)...

Michel C

Et voilà. Dans quelques années, l'horizon de sites splendides comme la pointe des poulains sera défiguré. :-(
Et les jours sans vent, on démarrera une centrale à charbon ?
Misère!

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