Éolien en mer : début des travaux de raccordement du parc de Saint-Nazaire

  • AFP
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Les travaux de raccordement du parc éolien en mer de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui sera le premier à voir le jour au large des côtes françaises, ont débuté mercredi, a-t-on appris auprès du Réseau de transport d'électricité (RTE).

"Avec ces premiers coups de pelleteuse, la transition énergétique devient très concrète", a assuré à l'AFP Carole Pitou-Agudo, déléguée régionale de RTE. "L'État a confié à RTE la mission consistant à assurer le raccordement électrique des futurs parcs offshore français. Concrètement, il s'agit d'acheminer l'électricité qui sera produite par les parcs offshore sur le continent", a-t-elle rappelé.

Pour le parc de Saint-Nazaire, cela consistera à installer 33 km de liaison sous-marine entre les éoliennes et la plage, puis 27 km de liaison souterraine pour rallier la plage à un poste de raccordement qui sera construit sur la commune de Prinquiau. Mercredi, les premiers "coups de pioche" ont eu lieu sur la plage de la Courance à Saint-Nazaire où sera installée la "jonction d'atterrage" qui permet de raccorder les lignes sous-marines aux lignes souterraines.

Une fois l'équipement enterré à quatre mètres sous le sable, "l'objectif est de rendre la plage au public en juin 2020", a expliqué Mme Pitou-Agudo. La mise en service du parc est prévue pour 2022.

Les équipes de RTE travaillent depuis 2013 sur ces travaux de raccordement du parc de Saint-Nazaire qui représentent un investissement de 285 millions d'euros, soit environ 15% du coût total du projet.

Début juin, le Conseil d'État avait validé le projet de parc d'éoliennes au large de Saint-Nazaire, rejetant les recours déposés par des associations environnementales.

Le projet vise à implanter 80 éoliennes de 6 mégawatts chacune sur le banc de Guérande, sur une surface globale de 78 km2 située entre 12 et 20 km des côtes. Sa puissance installée sera de 480 MW (soit l'équivalent de 20% des besoins électriques de la Loire-Atlantique selon EDF Renouvelables).

Commentaires

Jean-Pierre BROCHIER

Je parierais bien que les premiers kWh seront produits par ce parc éolien offshore et injectés dans le réseau avant que l'EPR de Flamanville en fasse autant.

Moluc

Pour sûr, puisque l'EPR n'entrera pas en fonction avant 2023, sans nouveaux déboires qui retarderaient encore ce dinosaure.

Kévin

Petite question : la dernière phrase "Sa puissance installée sera de 480 MW (soit l'équivalent de 20% des besoins électriques de la Loire-Atlantique selon EDF Renouvelables)" compare une puissance installée à un besoin électrique, qui est plutôt une énergie à mon sens. Le 20% annoncé prend-il en compte le facteur de charge des éoliennes ?

Eric

Très bonne remarque ! La puissance installée correspond à celle fournie par les éoliennes lorsque le vent leur permet de fonctionner à pleine puissance. En moyenne annuelle pour l'éolien en mer, on tourne autour de 35-40% de la puissance installée. Toute l'énergie produite par les éoliennes est réinjectée dans le réseau, c'est le problème des énergies fatales. donc il est correct de parler de puissance. Mais il est incorrect de laisser croire que ce parc fournit 20% du réseau, il vaudrait mieux dire : 'jusqu'à' 20% et en pic uniquement (ce qui se produit peu dans l'année).

Par contre l'histoire ne dit pas par quoi sont compensées les absences de puissance éolienne lorsque le vent est absent, et que la demande est toujours présente. Est-ce par une turbine à gaz ??? Vraisemblablement !

A noter que dans ce cas les énergies renouvelables sont de plus forts émetteurs de CO2 que les centrales nucléaires, et que cela se traduira par une augmentation de nos émissions moyennes de CO2... Tant qu'il n'y aura pas de stockage pour lisser la charge ...

Goldorak

si je me base sur les données trouvée par ci-par là sur internet on arrive à :
474twh/an / 365 jours / 24 heure * 2.32%(consommation de la poulation de Loire-Atlantique) * 20%(donné par l'estimation) = 251 mwh donc un facteur de charge généreux de 52.3%
Après si on prend juste la consommation des ménages (156 twh), ça fait beaucoup moins : 92.22 mwh soit un facteur de charge de 19% (c'est pas beaucoup pour de l'eolien en mer)
Après, les années ne sont peut être pas toutes les mêmes et le tx de 2.32 pour la région ne concerne peut être que les particuliers, c'est juste pour se donner une idée.

Cayams

Bonjour,

En chopant les données de consommation de la Lore-Atlantique ici : https://data.enedis.fr/explore/dataset/consommation-electrique-par-sect…, on peut aller voir plus en détails.
Pour une conso de 7.64 TWh et une puissance de 480 MW, j'arrive à un facteur de charge de 0.36 (0.2*7.64*10^12/(24*365*480$10^6). Ca peut paraître optimiste mais ça reste dans les plages généralement constatées pour de l'éolien offshore.

Voilà j'adore me balader dans les stats d'Enedis ^^
Bonne journée

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