Éoliennes: une trentaine d'associations des Hauts-de-France demandent un moratoire

  • AFP
  • parue le

Une trentaine d'associations et collectifs picards et du Nord-Pas-de-Calais dénoncent "une saturation" de leur région en éoliennes et demandent "un moratoire" sur ces équipements.

"Face à la saturation éolienne en région, nos associations et élus des Hauts-de-France demandent à être entendus par le gouvernement", écrivent-ils dans un communiqué mercredi, avec le soutien d'une dizaine de conseillers municipaux et parlementaires.

"Nous ne pouvons que constater la saturation de notre région, avec déjà près du tiers de l'éolien national et plus de 2.600 éoliennes autorisées", écrivent les signataires.

Parmi leurs principales revendications figurent "un moratoire sur l'éolien dans la région", "une révision de la distance minimale des 500 mètres d'éloignement vis-à-vis des habitations", une loi ou réglementation sur la saturation et l'encerclement des communes.

Ils demandent à être reçus par la préfecture de région pour "faire part à la fois des réalités du terrain, ainsi que des différentes alternatives" proposées.

"Ce phénomène de saturation de l'éolien industriel s'étend sans fin annoncée sur toute la région, à terre et désormais en mer (...) Et cependant, population comme élus ne possèdent aucun pouvoir de décision lors du montage de ces projets", ajoutent les associations.

Opposés à "l'encerclement" des villages par les éoliennes, ils déclarent ne plus vouloir "subir, mais être acteurs de la transition écologique".

Commentaires

Serge Rochain

Partisan des renouvelables, je soutiens la demande de ces associations car la région des hauts de France est exemplaire depuis le début de la conquête des nouvelles énergies. Aves le Grand Est ils possèdent à eux deux plus de 60% des éoliennes de France sur une surface qui ne représente en tout que 16% du territoire métropolitain. Je suggère de geler tous nouveaux projets d'éoliennes terrestres pour ces deux régions jusqu'à ce que toutes les autres régions de France soient équipées au même niveau de densité d'éoliennes. Il est inconcevable d'admettre dans une démocratie que quelques uns assurent le confort des autres. La région Occitanie, la mienne, et l'Aude, mon département sont à la fois la région et le département les plus ventés de France et parmi les moins bien équipés, c'est inadmissible.
Serge Rochain, Narbonne.

Blaizot

Les éoliennes de l’Ariege ( Pamiers) semblent elles être très souvent à l’arrêt. Par ailleurs la fenêtre d’utilisation de la vitesse du vent ( 20 à 80 km/h) limite les régions où on peut déployer des éoliennes : l’ex Aquitaine n’en a aucune faute de vents stables.
Par ailleurs la solidarité nationale comme pour le nucléaire ( pas de centrale en Bretagne) n’est pas scandaleuse a priori.

amblard

On ne peut que suivre Monsieur ROCHAIN qui approuve "l'overdose" d'éoliennes dans le Nord-Pas-de-Calais, et souscrire à son propos : "Il est inconcevable d'admettre dans une démocratie que quelques uns assurent le confort des autres". J'ajouterais : "Sauf si, d'une autre façon, ces "quelques uns" contribuent au bonheur des autres..." Ça s'appelle un échange. Un tout autre débat.
Mettre des éoliennes à égalité de nombre dans chaque département n'a évidemment aucun sens vu la disparité des ventilations. Pourquoi ne pas installer autant de retenues hydroélectriques dans chaque département ? Par exemple en Rhône-Alpes et dans les Landes.
Quant au refus de la Bretagne d'une centrale nucléaire... C'est tout autre chose. On ne peut que comprendre ceux qui n'en veulent pas (pas dans mon jardin) à la double cohérence qu'ils refusent d'utiliser une électricité produite ailleurs par une centrale nucléaire et/ou qu'ils produisent localement en Bretagne en quantité suffisante et fiable le nombre de KWH consommé en Bretagne. Ou mieux que la Bretagne deviennent un modèle d'économie d'électricité qui démontre que la production locale (énergies renouvelable ou autres) permet de se passer des productions d'ailleurs.
Disposer d'une consommation sous condition qu'elle provienne d'ailleurs (pas de nuisance chez moi mais OK chez les autres) à quelque chose d'un peu gênant, non ?

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