EPR de Flamanville : la date d'atteinte de la pleine puissance repoussée

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Vue aérienne de l'EPR de Flamanville en avril 2024

Vue aérienne de l'EPR de Flamanville, jouxtant les 2 réacteurs actuellement en service en avril 2024. (©EDF)

EDF prévoit désormais que le réacteur EPR de Flamanville atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici à la fin de l'été, selon un message vendredi.

« Désormais prévue avant la fin de l'automne »

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué le groupe électricien dans un message d'information sur son site internet.

Alors que le réacteur était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

L'exploitant nucléaire avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité". En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", justifie EDF.

Le redémarrage de l'EPR prévu au 1er octobre

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1 500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage (de réacteur)", souligne une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", explique-t-on.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec 12 ans de retard par rapport à la date prévue.

Après un chantier émaillé de déboires et d'aléas techniques, les coûts de Flamanville 3, premier réacteur nucléaire à démarrer depuis 25 ans, ont explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros. Selon un rapport de la Cour des comptes de janvier, EDF estime aujourd'hui son coût total à 19,3 milliards d'euros aux conditions de 2015, et même 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023, "coût de financement compris".

Commentaires

OGES
Difficile d'expliquer le retard et le surcoût. Dans les installations pétrolières, gazières, pétrochimiques et autres, je n'ai pas connu autant de malfaçons et de dépassement de budget. Ne faurdrait-il pas redonner ces projets à des ensembleirs comme TECHNIP qui avait été impliqué dans les années 80 dans ces projets.
Blaizot
il le semble que le champ geant de petrole de Kashagan au Kazakstan a eu plus de 3 ans de retard ; l'opera de Hambourg ( dans l'estuaire de l'Elbe!) aussi ! ces gros projets difficiles sont souvent en retard mais l'EPR doit avoir pris la 1ere place ! N´est ce pas Churchill qui disait " il y a trois methodes pour perdre de l'argent 1 le casino :la plus rapide 2 les femmes :la plus agreable 3 les ingenieurs : la plus sûre "
Rochain Serge
On comprend pourquoi les conrats pour des EPR comme en Angleterre ne sont sugnés que si c'est EDF qui paie les dépassement et des indemnités en cas de retard de disponibilité ! En pratique les EPR vendus en Angleterre et ailleurs demain s'il y en a seront gratuits pour les clients et ce seront les français qui régleront la facture ! La série continue, Olkiluoto, Fmamanville, les deux chinois, les deux d'hinkley Point, et demain ceux de Sizewell ! Bravo la France, bravo EDF, Bravo le lobby nucléaire pour mettre le pays en faillite ! Objectif assurément atteint !
Schricke Daniel
Encore bravo, cher Serge, pour votre indéfectible enthousiasme vis à vis du nucléaire !... Vous restez fidèle à vos grands principes, même s'il faut, souvent,"tordre" un peu la vérité !...
Rochain Serge
tien, bonne idée, je vais tordre un peu plus la vérité : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/edf-hinkley-point-ce-chantier-sans-fin-a-50-milliards-deuros-2177716
Etienne Leroy
Rochain, Merci pour ce nouvel épisode de votre saga “le nucléaire va ruiner la France”, toujours aussi consternant qu’attachant. Vous persistez à ignorer méthodiquement les faits, ce qui, à défaut d’être rigoureux, vous assure une certaine constance idéologique. – Oui, Hinkley Point C connaît des retards et des surcoûts. Et alors ? EDF assume seule les dépassements. Le contrat britannique garantit un prix fixe à EDF (92,5 £/MWh indexé), ce qui signifie que les Anglais ne paient pas un centime de plus, peu importe les aléas. C’est EDF qui prend le risque, pas “les Français” dans leur ensemble. Vous confondez entreprise publique et cagnotte nationale. – Les “50 milliards” que vous brandissez comme un épouvantail ne sont pas le coût de construction brut, mais un chiffre global comprenant inflation future, coûts financiers, exploitation et démantèlement étalés sur 60 ans. L’investissement de construction reste autour de 32 milliards de livres. Mais bon, vous êtes à une exagération près. – Sur Flamanville, vous vous extasiez devant un report de quelques semaines pour maintenance préventive sur une soupape. Sérieusement ? Ce réacteur est déjà couplé au réseau depuis décembre 2024 et produit de l’électricité. Ce que vous appelez “fiasco” est en fait un contrôle qualité rigoureux sur les systèmes de sûreté primaires, justement pour ne pas démarrer avec une avarie. Mais la culture de la rigueur technique vous échappe sans doute. – En Chine, les deux EPR de Taishan ont été livrés et mis en service. Le premier tourne depuis 2018. Il a produit plus de 10 TWh par an avec un facteur de charge supérieur à 90 % jusqu’à l’incident mineur de 2021. Étrangement, vous ne les mentionnez jamais. Sans doute parce qu’ils fonctionnent. – Parlons coûts. Flamanville, même à 22,6 milliards € étalés sur 60 ans, représente environ 377 millions €/an. Pendant ce temps, la France dépense chaque année 15,5 milliards € pour subventionner l’éolien et le solaire, dont près de 8 milliards rien que pour les renouvelables électriques. Autrement dit : 40 Flamanville par an. Mais là, pas un mot. – Le nucléaire produit 24h/24, sans soleil ni vent, sans dépendance au gaz russe ni aux métaux rares chinois, avec des émissions de CO₂ quasi nulles. Votre transition repose sur l’intermittence et les importations massives d’infrastructures chinoises. Un modèle de souveraineté. Bref, Rochain, vous êtes l’anti-nucléaire de confort : toujours dans l’outrance, jamais dans la démonstration. Et pendant que vous agitez vos angoisses, le monde entier relance le nucléaire. Vous pouvez continuer à tordre la vérité, c’est devenu votre seul vrai talent. À la prochaine prévision catastrophiste.
Goldorak
bon après, quand tu vois le devis initial, il faut pas s'étonner qu'il y ait des surcouts et des retards. Rien n'était bon dans ce chantier : l'encadrement qui changeait tout le temps, les prévisions initiale foireuses (10 ans et 12 milliards aurait été plus logique comme base), la gestion des sous-traitants, des plans qui changent tout le temps, l'effet tete de série, fukushima, siemens, les verts. Je suis presque étonné qu'on ait presque fini ce projet

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