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EDF est "en dialogue" avec le gendarme de la sûreté nucléaire pour décaler la date de remplacement du couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville en construction, prévue initialement d'ici fin 2024, soit juste après le démarrage prévu du réacteur qui accuse déjà 12 ans de retards, a indiqué le groupe vendredi.
"Nous sommes en dialogue avec l'autorité de sûreté nucléaire (ASN)" pour "adosser ce remplacement" à une visite de maintenance "plus globale", a indiqué Cédric Lewandowski, directeur exécutif du groupe électricien.
Le constructeur nucléaire, Framatome, a sollicité auprès de l'ASN un report de la date de remplacement, jugé nécessaire pour remédier à des anomalies sur le couvercle. Framatome souhaite repousser ce remplacement à l'issue d'un premier cycle complet de fonctionnement, soit environ à mi-2025.
"Il s'agit d'une remise en ordre du calendrier. A partir du moment où nous allons démarrer Flamanville en 2024, il est important de mener quelques cycles" de fonctionnement, a souligné le directeur exécutif d'EDF.
Dans le cas contraire, le réacteur à peine en service devrait s'arrêter pour plusieurs mois a expliqué EDF.
Avec un nouveau retard de 6 mois annoncé en décembre, le démarrage de ce réacteur, le premier de cette génération prévu sur le sol français, interviendra d'ici la mi-2024 avec un retard total de 12 ans par rapport à la planification initiale. Deux autres EPR fonctionnent déjà en Chine et un troisième en Finlande.
Ce délai supplémentaire de six mois entraînera un surcoût de 500 millions d'euros qui portera le montant total de l'EPR de Flamanville, dont le chantier a été lancé en 2007, à 13,2 milliards d'euros, selon EDF, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d'euros.
