Equans : l'emploi sera préservé, assurent des candidats au rachat de la filiale d'Engie

  • AFP
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Spie, candidat au rachat d'Equans, la filiale services d'Engie, a assuré mardi que les emplois seraient préservés, l'objectif étant de construire "le leader européen" du secteur. Le groupe français, spécialiste des services multi-techniques aux entreprises et collectivités, a face à lui plusieurs concurrents intéressés par l'acquisition de cette entité, notamment Bouygues, Eiffage et plusieurs fonds dont Bain Capital.

"Ce sont des métiers qu'on connaît bien", a souligné le PDG de Spie, Gauthier Louette, sur BFM Business, relevant que sur ces activités, Spie "génère plus de cash que Bouygues et Eiffage réunis". Pour lui, "ce rapprochement aurait beaucoup de sens. Il créerait le leader pure player en Europe" de ces services essentiels (génie électrique et mécanique, notamment dans l'efficacité énergétique, la mobilité, la communication...).

Dans "un contexte très porteur" lié aux transitions énergétique et numérique, "on envisage une croissance significative. La logique n'est pas la restructuration, les synergies, c'est le développement en commun. On a besoin de tout le monde et de chacun", a-t-il insisté.

Spie affiche un chiffre d'affaire presque deux fois moins important que celui d'Equans, mais a réalisé 140 acquisitions en Europe depuis 2006 et dégage une forte rentabilité. Pour l'acquisition d'Equans, il s'est associé à Bpifrance et au fonds Clayton Dubilier & Rice, et prévoit dans un second temps une augmentation de capital pour ses salariés.

Eiffage a aussi confirmé mardi avoir remis une offre à Engie, "agissant seul" et sans besoin d'augmentation de capital au cas où il serait retenu. Parmi les fonds également candidats figure l'américain Bain Capital, qui a remis une offre non engageante, incluant un engagement "ferme de maintien de l'emploi sur 5 ans" et de maintien des centres de décision en France, a indiqué une source proche du dossier.

Bain, qui compte 130 milliards d'euros d'actifs sous gestion, met en avant un projet de croissance, pour développer l'entité en Europe mais aussi l'installer aux États-Unis et y valoriser son expertise.

Le fonds assure qu'aucune cession en Europe ne représentera plus de 10% du chiffre d'affaires européen d'Equans, et promet "un partage de plus-value pour tous les salariés", selon la même source. Il "envisage" en outre un maintien d'Engie dans le capital d'Equans à hauteur de 20-30%, dans un objectif "de stabilité et d'émancipation progressive".

Lundi, date limite de dépôt des offres préliminaires, Engie a fait part du "grand intérêt du marché" pour sa filiale, sans livrer plus de détails.

Commentaires

Labonneblague

Allez, on ouvre les paris.
On aura des procédures disciplinaires à la pelle, des départs en retraite non remplacés, des d'encouragements ciblés, etc etc...

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