Le groupe norvégien Equinor double ses pertes du fait de la faiblesse des cours du pétrole

  • AFP
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Le géant norvégien de l'énergie Equinor a doublé ses pertes au troisième trimestre du fait de la faiblesse du cours des hydrocarbures qui a rogné ses revenus et l'a obligé à d'importantes dépréciations d'actifs.

La perte nette est ressortie à 2,13 milliards de dollars contre 1,11 milliard un an plus tôt, a-t-il annoncé jeudi. Ce chiffre intègre 2,93 milliards de dépréciations d'actifs, pour près de moitié aux Etats-Unis, liées à la baisse attendue du prix des hydrocarbures à l'avenir.

"Nos résultats financiers sont affectés par la faiblesse des prix dans la mesure où des régions du monde sont toujours gravement touchées par la pandémie" de Covid-19, a expliqué dans un communiqué le directeur général Eldar Saetre, sur le départ. "Une incertitude importante demeure autour de l'évolution future des prix des matières premières, ce qui souligne l'importance d'une compétitivité accrue et d'une résilience financière", a-t-il ajouté.

Indicateur de prédilection d'Equinor, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, ressort largement en dessous des attentes, à 780 millions de dollars. Les analystes consultés par le groupe lui-même tablaient sur 1,03 milliard. Preuve éclatante de la forte dégradation du secteur en un an, ce résultat ajusté s'était élevé à 2,59 milliards au troisième trimestre 2019.

Comme ses concurrents, Equinor pâtit du plongeon de la demande d'or noir dans le monde, du fait du choc économique provoqué par la pandémie et d'une offre qui reste abondante malgré les efforts des pays de l'OPEP et de ses partenaires pour limiter la production.

Une hausse de 4% de sa propre production, qui frôle les 2 millions de barils équivalent pétrole, n'a pas suffi, loin de là, à compenser la chute de 27% du prix du pétrole sur la même période. Le cours du baril moyen est ressorti à 38,3 dollars.

Le chiffre d'affaires s'en est ressenti avec un repli de 27% sur un an, à 11,34 milliards. Détenu à 67% par l'État norvégien, Equinor a néanmoins maintenu ses prévisions données au deuxième trimestre, à savoir des investissements de 8,5 milliards cette année, d'environ 10 milliards l'an prochain, puis de 12 milliards les deux années suivantes. Il dit aussi toujours s'attendre à une hausse de sa production de 3% en moyenne chaque année sur la période 2019-2026.

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