Éthiopie : discussions mardi sur le Grand barrage de la Renaissance sous l'égide de l'Union africaine

  • AFP
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L'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte sont invités à participer mardi à une réunion sous l'égide de l'Union africaine (UA) consacrée à la construction controversée d'un barrage sur le Nil, source de très fortes tensions entre les trois pays, a-t-on appris lundi de source officielle.

Le Grand barrage de la Renaissance (Gerd), construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil), est appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique. L'Éthiopie juge le Gerd essentiel pour son développement économique. L'Égypte - dont l'irrigation et l'eau potable dépendent à 90% du Nil - le considère comme une menace grave.

L'Égypte et le Soudan, situés en aval, estiment qu'un accord global sur le barrage - et notamment la manière dont il est géré - doit être conclu avant que le remplissage ne débute. Les dernières discussions sous l'égide de l'UA n'ont pas débouché sur un accord en l'état. Mais la semaine dernière, l'Éthiopie a reconnu que le niveau de l'eau retenue par le barrage géant augmentait, affirmant qu'il s'agissait là d'une conséquence directe de l'avancée du chantier.

Lundi, le chef de l'État sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui assure la présidence tournante de l'UA, a annoncé, par la voix de sa porte-parole, la tenue d'"une réunion virtuelle" mardi pour discuter du barrage. Y sont notamment conviés l'Éthiopie, l'Égypte et le Soudan, a précisé la porte-parole, Khusela Diko. "La réunion fait suite à la réunion" de l'UA "consacrée au Gerd le 26 juin 2020", a-t-elle ajouté à l'AFP. "Il avait été décidé" que l'UA "ferait régulièrement le point sur les progrès (des discussions) et définirait la voie à suivre des négociations menées par l'UA", a-t-elle encore dit.

Selon une source soudanaise officielle contactée lundi par l'AFP, Khartoum a rappelé "que le problème du barrage éthiopien devrait être résolu par des négociations". "Nous estimons qu'il s'agit d'une ressource commune entre les trois pays et que chaque pays doit en bénéficier sans nuire à un autre pays", a ajouté cette source. "On s'est entendu sur 90% du problème et nous croyons que les 10% restants peuvent être résolus", a-t-elle estimé.

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