Fiscalité du gazole : le dialogue se poursuit avec les transporteurs routiers

  • AFP
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Les transporteurs routiers ont fait jeudi une proposition alternative au projet du gouvernement de hausse de la fiscalité sur le gasoil pour financer les infrastructures, alors que le ministère de la Transition écologique s'est engagé à poursuivre le dialogue.

Trois organisations professionnelles du transport routier de marchandises (FNTR, OTRE, TLF) ont été reçues jeudi après-midi au ministère. Elles "ont réaffirmé une totale opposition à un financement qui serait assis sur la fiscalité du carburant", selon une déclaration de leurs représentants à l'AFP.

La hausse de 2 centimes par litre envisagée par le gouvernement porterait atteinte à leur compétitivité, selon elles.

Les trois fédérations ont cependant indiqué qu'elles étaient ouvertes à une contribution du transport routier au financement des infrastructures "sur un modèle qui ne soit pas assis sur la fiscalité du carburant et dans la mesure où le coût pourrait être refacturé aux clients".

Elles ont précisé avoir soumis une proposition alternative, sans pouvoir en divulguer le contenu, qui serait bientôt discuté lors d'une nouvelle réunion.

La ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, qui ont participé aux discussions, "ont rappelé le soutien du gouvernement au transport routier de marchandises et à la logistique", qualifié de "secteur stratégique", dans une déclaration transmise à l'AFP.

Les trois ministres ont évoqué "une réunion constructive et utile". "Si les parties prenantes convergent sur un certain nombre d'objectifs, certaines modalités restent encore à travailler", ont-ils déclaré, confirmant qu'une nouvelle réunion se tiendrait "prochainement".

Début juillet, Mme Borne, alors ministre des Transports, avait annoncé une baisse de 2 centimes par litre du remboursement dont bénéficie le transport routier sur la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) frappant le gasoil.

Vent debout contre cette mesure, les organisations professionnelles du secteur avaient menacé de lancer des manifestations si elles n'étaient pas entendus, dénonçant également d'autres charges et contraintes supplémentaires.

Selon Mme Borne, cette augmentation de fiscalité représenterait 140 millions d'euros en année pleine. Son produit doit être affecté à l'Agence de financement des infrastructures de France (AFITF).

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