- AFP
- parue le
L'énergéticien finlandais Fortum a annoncé jeudi une énorme perte de plus de 10 milliards d'euros en 2022, plombée par l'effondrement de son ex-filiale allemande Uniper, nationalisée depuis par Berlin, ainsi que son retrait en cours de Russie.
Le groupe public, détenu à 50,7% par l'Etat finlandais, a subi l'an passé une perte nette de 10,3 milliards d'euros, multipliant par cent sa petite perte de 2021, selon son rapport financier annuel.
L'essentiel est lié à l'ex-filiale Uniper, mise à genoux par l'arrêt des livraisons de gaz russe.
Le résultat net des activités poursuivies, mis en avant par Fortum, affiche lui un bénéfice, en chute de 75%, à 1 milliard d'euros. L'an dernier, son chiffre d'affaire a augmenté de 37%, à 8,8 milliards d'euros.
Plombé par la crise énergétique en Europe et la chute d'Uniper, Fortum avait déjà annoncé 9,7 milliards d'euros de pertes au cours des trois premiers trimestres, auxquelles se sont ajoutées 600 millions au dernier.
Le groupe, après avoir suspendu ses investissements en Russie après l'invasion de l'Ukraine fin février, a entamé en mai un retrait de ses importantes activités en Russie, toujours en cours.
Celui-ci s'est déjà traduit par des milliard d'euros de provisions sur la valeur de ses actifs russes.
La guerre en Ukraine a déclenché "une crise énergétique majeure en Europe qui a drastiquement changé notre environnement opérationnel", a souligné le PDG Markus Rauramo, cité dans le rapport.
Présent en Russie depuis plus de 60 ans, Fortum et Uniper comptaient au début du conflit 7.000 employés dans le pays, avec 12 centrales de production d'électricité et de chaleur, principalement alimentées au gaz.
Le groupe finlandais a également une participation importante dans le groupe russe d'électricité TGC-1.
