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La Moldavie, engagée dans un différend avec le géant gazier russe Gazprom, a obtenu mercredi un nouveau délai de deux jours pour s'acquitter de ses dettes, repoussant la menace d'une coupure des approvisionnements.
Selon le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov, cité par l'agence Interfax, "le gouvernement moldave a demandé de ne pas stopper les livraisons de gaz" alors que ce mercredi est la date butoir pour le paiement de cette dette. "La Moldavie reconnaît pleinement la légalité des actions de Gazprom et s'engage à effectuer les paiements courants dans leur intégralité le vendredi 26 novembre", a-t-il indiqué.
Il a assuré que Gazprom acceptait ce délai "à titre exceptionnel" et "en faisant preuve de bonne volonté et de compréhension quant à la situation difficile dans laquelle les citoyens moldaves peuvent se trouver" cet hiver. "Dans le même temps, Gazprom s'attend fermement à ce que la Moldavie honore ses engagements" et qu'elle "effectue les paiements actuels en temps voulu", a encore déclaré M. Kouprianov.
Selon les autorités de la Moldavie, une ex-république soviétique et l'un des pays les plus pauvres d'Europe, la dette de Moldovagaz, une entreprise russo-moldave formée avec Gazprom, s'élève à plus de 65 millions d'euros. La dette de Chisinau envers Gazprom a explosé en octobre à cause d'une hausse subite des tarifs décidée par Moscou, accusé par plusieurs pays occidentaux, eux aussi confrontés à des pénuries, de se servir du gaz comme moyen de pression, ce que le Kremlin dément.
Lundi, Gazprom avait menacé la Moldavie d'interrompre ses livraisons de gaz sous 48 heures faute de paiement. Le vice-Premier ministre moldave, Andrei Spinu, a ensuite indiqué que le Parlement allait modifier en urgence sa loi budgétaire pour payer cette dette.
Fin octobre, Chisinau et le géant russe avaient pourtant prolongé de cinq ans le contrat les liant, après plusieurs semaines d'âpres négociations.
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