GTT: résultats 2022 en légère baisse mais commandes dynamiques

  • AFP
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La société française GTT, spécialisée dans les systèmes de transport et de stockage de gaz liquéfié, a dit jeudi tabler sur une activité en hausse en 2023 grâce à un carnet de commandes fourni, après un recul l'an dernier qui a pénalisé le bénéfice net.

En 2022, la société a réalisé un bénéfice net de 128,3 millions d'euros, en baisse de 4%, lié à un recul du chiffre d'affaires.

Les ventes se sont repliées de 2,4% à 307,3 millions d'euros, une "baisse limitée" due à un "effet de base défavorable", selon le PDG Philippe Berterottière, cité dans un communiqué.

Cet effet de comparaison "disparait progressivement grâce à la dynamique de commandes", explique le dirigeant, notant une hausse de 14% des ventes au quatrième trimestre sur un an.

"La poursuite d'une forte demande de GNL, notamment en Europe", qui compte sur le gaz liquéfié pour limiter sa dépendance des hydrocarbures russes, "génère en effet des besoins supplémentaires de méthaniers", explique encore M. Berterottière, qui souligne "une performance commerciale exceptionnelle" réalisée en 2022.

GTT a obtenu en un an quelque 200 commandes, dont 162 méthaniers. Il s'attend ainsi à un chiffre d'affaires entre 385 et 430 millions d'euros en 2023.

Le résultat d'exploitation (EBITDA) devrait atteindre en 2023 entre 190 et 235 millions d'euros, contre 161 millions en 2022 (-6,4% comparé à 2021).

En raison du retrait annoncé de GTT de Russie, le carnet de commandes, de plus de 270 unités fin 2022, ne comprend plus que 15 méthaniers brise-glace pour 81 millions d'euros au total.

GTT était engagé dans la conception des cuves de ces méthaniers en construction par le chantier naval russe Zvezda Shipbuilding Complex, un contrat "suspendu" depuis le 8 janvier.

Les modalités de départ concernant la conception de réservoirs sous-marins (appelés GBS pour Gravity Based Storage unit) sont "en cours de finalisation", précise GTT.

"D'autres commandes en cours dans des chantiers navals asiatiques" et "destinées spécifiquement aux projets arctiques russes" se "poursuivent normalement", ajoute le communiqué.

Le directoire propose un dividende inchangé sur un an, à 3,10 euros par action.

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