La fermeture de la centrale de Fessenheim n'entraînera « aucune perte d'emploi », assure Élisabeth Borne

  • AFP
  • parue le

"Il n'y aura aucune perte d'emploi" liée à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, dont le réacteur n°1 sera arrêté samedi, a assuré mercredi la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.

"On entre dans le dur mais on s'est assuré auprès d'EDF que tous les salariés retrouveront un emploi, a déclaré la ministre sur RMC. Il n'y aura aucune perte d'emploi. On prend ce problème très au sérieux". "Il y a aussi un accompagnement particulier pour les sous-traitants, pour les commerçants, tous ceux qui vivaient avec la centrale", a-t-elle répondu à ceux, nombreux, qui s'inquiètent des conséquences économiques de cette décision.

Selon la direction du site, 650 salariés d'EDF et 300 d'entreprises prestataires y travaillent encore. À leur tour, 200 salariés EDF partiront en 2020. En 2025, date prévue du début du démantèlement, ils ne seront plus que "60 salariés d'EDF et une centaine de salariés prestataires".

Avant que la décrue des effectifs ne s'amorce, la centrale EDF générait près de 2 000 emplois directs, indirects et induits. Soit environ 5 000 personnes concernées, familles incluses. La ville de Fessenheim, située dans une région frontalière avec l'Allemagne et l'une des plus pauvres d'Alsace, compte 2 500 habitants.

Selon des études, la perte de revenus des commerces situés autour de la centrale en raison de sa fermeture est estimée à cinq millions d'euros.

Commentaires

Jean FLUCHERE

C'est ce que disait la mère Voynet pour la fermeture de Creys-Malville. Allez donc voir le coin. Faudrait peut-être que la mère Borne arrête de prendre les Français pour des blaireaux.
L'arrêt de Fessenheim c'est 2200 emplois directs de haute qualification supprimés dans tout le cycle du combustible et des prestataires. Et je ne parle pas des emplois indirects. Arrêter la production de 10 à 12 Mds de kWh décarbonés par an équivaut à la production de 4 tranches au charbon brûlant 6 millions de tonnes de charbon par an et le CO2 qui en résulte.
Macron a choisi l'augmentation des émissions de GES et la sortie du nucléaire. Matignon vient de se féliciter de cet arrêt. Bravo pour ceux qui perdent leur emploi, qu'il aille se faire voir chez Pôle Emploi !

Point

La France est elle assez riche pour mettre à la casse une usine en parfait état de marche, sûre, compétitive et utile pour lutter contre l'effet de serre ?
Quel gâchis ! Cette décision n'honore pas notre classe politique qui a sacrifié Fessenheim sur l'autel de basses magouilles électorales entr le PS et les Verts d'un autre âge et sous la pression de l'Allemagne et de la Suisse (qui continue à exploiter la centrale de Beznau, plus vieille que Fessenheim...).
En attendant ce sont 2200 emplois qui disparaissent et une région Alsace qui va trinquer durablement.

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