La justice américaine ouvre la voie à la saisie d'une partie de la filiale du vénézuélien PDVSA

  • AFP
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Une juge américaine a estimé vendredi que des obligations émises par la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA étaient bien valides et que ses créanciers pouvaient par conséquent s'emparer d'une partie de sa filiale aux États-Unis, un revers pour l'opposant vénézuélien Juan Guaido.

Son équipe avait déposé plainte en octobre 2019 pour tenter de sauver Citgo d'une prise de contrôle par les détenteurs d'obligations adossées à une partie de son capital. Il demandait à ce que ces titres de dettes financiers, émis en 2016 par le gouvernement de Nicolas Maduro, soient déclarés invalides car ils n'avaient pas été approuvés par l'Assemblée nationale que lui-même présidait.

Une juge américaine a décidé vendredi que ces obligations et les termes associés étaient "valides et contraignants", selon le jugement de 68 pages consulté par l'AFP. La banque japonaise MUFG, administratrice de ces obligations, peut en conséquence saisir les biens apportés en garantie, à savoir 50,1% de Citgo, est-il ajouté.

Cette décision ne pourra toutefois pas être mise en œuvre tout de suite. Le département du Trésor américain a en effet décidé en octobre 2019 d'empêcher les détenteurs d'obligations de Citgo de les liquider et ainsi de prendre le contrôle de cette entité. Cette protection court actuellement jusque janvier 2021.

Citgo, dont le siège est à Houston (Texas), possède trois raffineries et un réseau de stations-service aux États-Unis. L'administration de Donald Trump n'a cessé de durcir ses mesures punitives contre le régime du président Nicolas Maduro au Venezuela, encore plus depuis qu'elle a reconnu en janvier 2019 l'opposant Juan Guaido comme président par intérim du pays en crise.

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