- AFP
- parue le
Les besoins en électricité de la France seront couverts cet hiver malgré une moindre disponibilité des capacités de production, même si une éclipse solaire en fin de période froide pourrait affecter le réseau européen, a indiqué vendredi le gestionnaire du réseau à haute tension RTE.
"Dans des conditions météorologiques normales, l'offre et la demande d'électricité seront équilibrées cet hiver", a indiqué la filiale autonome d'EDF dans son analyse prévisionnelle.
La consommation de courant devrait quant à elle rester stable, avec un pic estimé à 84.800 mégawatts (MW) au cours de la deuxième semaine de janvier, loin du record atteint durant la vague de froid de février 2012 (102.100 MW).
En revanche, les marges diminueront "en raison de la baisse de la production électrique d'origine nucléaire et thermique, d'environ 2.400 MW", a souligné RTE, qui juge "modéré" le risque de rupture d'approvisionnement.
Le parc nucléaire sera en effet moins disponible, tandis que des centrales à charbon ou au fioul vieillissantes mettront la clé sous la porte.
Aux heures de pointe du matin (de 08H00 à 14H00) et du soir (vers 19H00), la demande sera toutefois en légère hausse, ce qui nécessitera des importations d'électricité le matin en janvier.
De même, en cas de grande vague de froid, qui se traduirait par des températures inférieures de 6° à 8° aux normales saisonnières, la France pourrait solliciter les capacités des pays voisins jusqu'à 4.300 MW fin janvier.
Sans toutefois que cela remette en question les capacités d'exportation de la France, qui pourra notamment porter assistance le cas échéant à la Belgique voisine, où la sécurité d'approvisionnement est menacée du fait de l'arrêt de trois réacteurs nucléaires.
A cela s'ajoutera une éclipse partielle du soleil le 20 mars, qui pourrait affecter le réseau électrique d'Europe occidentale du fait de l'important développement des moyens de production photovoltaïque.
"Le passage de cette zone de pénombre va réduire considérablement la production photovoltaïque", a expliqué le président de RTE, Dominique Maillard, lors d'une conférence de presse.
Si le phénomène aura un impact limité en cas de temps couvert, le creux de production pourra atteindre 30.000 MW à l'échelle de l'Europe si la journée est ensoleillée, a-t-il ajouté. "Il faudra donc s'assurer que des moyens de production sont disponibles pour prendre le relais".
