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Le gouvernement français a salué mercredi une "étape décisive" après le projet de la Commission européenne d'inclure le nucléaire dans son label pour les investissements verts, une inclusion ardemment défendue par Paris.
"Le texte aujourd'hui proposé par la Commission européenne (...) dit très clairement que le nucléaire est une énergie bas carbone, sûre, et qui nous donne les outils de financer nos projets dans le cadre de la finance durable", a salué la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, au Sénat. "C'est une étape décisive pour la filière nucléaire et ses 220 000 professionnels, c'est une étape décisive pour notre mix énergétique" et "c'est une étape décisive pour notre indépendance énergétique", a-t-elle poursuivi, en réponse à une question de Daniel Gremillet (LR).
La ministre a vanté "la protection que nous donne l'énergie nucléaire", "face à la croissance des prix du gaz et de l'électricité". La France tire 69% de son énergie du nucléaire.
La Commission a envoyé sa proposition de texte, débattue depuis des mois et encore provisoire, aux États membres le 31 décembre, peu avant minuit. Son projet de texte doit permettre d'inclure "certaines activités de gaz et de nucléaire" dans sa "taxonomie" verte.
La France, qui entend relancer la construction de réacteurs nucléaires sur son sol, avait défendu bec et ongles l'inclusion de cette énergie dans ce label, qui doit permettre d'obtenir des financements plus avantageux. La ministre allemande de l'Environnement, Steffi Lemke, a pour sa part qualifié d'"erreur" le projet d'inclusion du nucléaire et du gaz.
La proposition de Bruxelles fixe toutefois des conditions, notamment une limitation dans le temps. Pour la construction de nouvelles centrales atomiques, les projets devront notamment avoir obtenu un permis de construire avant 2045.