L'AIEA réclame des travaux à Tchernobyl dont l'arche a perdu "ses fonctions de sécurité"

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a annoncé que ses équipes étaient en Ukraine depuis début décembre pour y évaluer la sécurité nucléaire, et avaient constaté que l'arche de Tchernobyl avait perdu ses "fonctions de sécurité primaires" suite à un bombardement en février.

La structure métallique, touchée mi-février par un drone russe explosif selon Kiev, avait été installée en 2016 et officiellement inaugurée en 2019, et recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986, le pire accident nucléaire de l'histoire. Elle protège un premier sarcophage construit par les Soviétiques.

La mission de l'AIEA a confirmé que l'arche protectrice "avait perdu ses fonctions de sécurité primaires, y compris la capacité de confinement", souligne l'AIEA dans son dernier rapport publié en fin de semaine. Elle constate aussi cependant qu'il n'y avait "pas de dommages permanents aux structures porteuses ou aux systèmes de surveillance".

"Des réparations temporaires limitées ont été effectuées sur le toit, mais une restauration rapide et complète reste essentielle pour prévenir une dégradation supplémentaire et garantir la sûreté nucléaire à long terme", a déclaré le directeur général de l'organisation onusienne Rafael Grossi, cité dans le rapport.

L'AIEA a précisé que le site entreprendrait des réparations temporaires supplémentaires pour soutenir le rétablissement de la fonction de confinement de l'arche protectrice en 2026, avec le soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), "ouvrant la voie à une restauration complète une fois le conflit terminé" avec la Russie.

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