Le bénéfice net de BP a grimpé de 19% au 1er trimestre, frôlant 3 milliards de dollars

  • AFP
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Le géant pétrolier BP a vu son bénéfice net grimper de 19% au premier trimestre, soutenu par une hausse de sa production et une réduction de ses dédommagements relatifs à la marée noire du Golfe du Mexique de 2010.

La major britannique a dégagé un bénéfice net de 2,934 milliards de dollars, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué. Ce chiffre a augmenté malgré un repli de 9% de son bénéfice trimestriel ajusté, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS) - cet indicateur scruté par le marché ayant diminué à cause d'un effritement des cours du brut.

Le groupe a fait état d'une production d'hydrocarbure de 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour en moyenne. Sans compter la contribution du géant russe Rosneft - dans lequel BP a une part -, sa production a augmenté de 2,4%.

BP a mis en avant le lancement de trois projets majeurs de production en ce début d'année 2019, à Trinidad, en Égypte et dans la partie américaine du golfe du Mexique.

Par ailleurs dans le golfe du Mexique, le groupe n'a payé que 600 millions de dollars, lors du trimestre écoulé, pour faire face aux conséquences de l'explosion de sa plate-forme pétrolière DeepWater Horizon qui avait provoqué une marée noire historique en 2010. Ces frais avaient été nettement supérieurs - un milliard de dollars de plus - l'an passé à la même époque.

Entre amendes, indemnisations des victimes et coût du nettoyage des côtes depuis 2010, le coût total avant impôt de cette catastrophe environnementale, la pire de l'histoire des Etats-Unis, s'élève à quelque 70 milliards de dollars pour BP. La réduction des frais sur ce front et la hausse de la production ont permis au groupe de compenser une légère baisse des cours du pétrole. Ces derniers ont fortement monté pendant une bonne partie de l'année dernière, jusqu'à 90 dollars au début de l'automne, mais ont perdu du terrain depuis.

Au premier trimestre, le baril de Brent de la mer du Nord (la référence européenne des cours du brut) a coté en moyenne 63,13 dollars dans les comptes de BP, contre 66,82 dollars l'an passé à la même époque. Le cours du WTI (la référence américaine) a baissé à 54,87 dollars, contre 62,90 au premier trimestre 2018.

Pour le deuxième trimestre, BP a expliqué qu'il s'attendait à un niveau de production peu ou prou stable par rapport au premier trimestre. La montée en puissance des nouveaux projets lancés en début d'année devrait compenser une série d'opérations de maintenance dans des complexes pétroliers très productifs.

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