Le fabricant français de câbles Nexans voit ses ventes dopées par l'envol des cours des métaux

  • AFP
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Le groupe français de câbles industriels Nexans a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 2,06 milliards d'euros, en hausse de 17% par rapport à 2021, dû notamment à la flambée des cours des métaux, essentiellement du cuivre qui sert à transporter l'électricité.

Hors effets de cours, c'est-à-dire en tenant compte d'un prix standard à 5.000 euros la tonne de cuivre, Nexans, a vu son chiffre d'affaires progresser de 6% au premier trimestre, à 1,623 milliard d'euros contre 1,5 l'an passé, "témoignant des atouts structurels de Nexans et d'une demande soutenue dans l'ensemble des activités", souligne un communiqué.

Le groupe, gros consommateur de cuivre, a récemment annoncé un recentrage de sa stratégie sur l'électrification du monde, liée à la transition écologique et énergétique.

Lié à cette transition, le cours du cuivre qui a dépassé les 10.000 dollars la tonne sur les marchés mondiaux, reste au sommet: il cotait 10.219,50 dollars la tonne en fin de semaine dernière sur le marché de Londres, le London Metal exchange (LME).

Du coup, au premier trimestre, le chiffre d'affaires du segment "production d'énergie et transmission" de Nexans, qui regroupe les activités d'électrification et remplace la division "haute tension et projets", a fait un bond de 53% par rapport aux trois premiers mois de 2021, à 229 millions d'euros.

L'activité a bénéficié de celle de l'usine américaine de Charleston, seule usine de fabrication de haute tension sous-marine aux Etats-Unis et de celle des deux navires câbliers du groupe, Nexans Aurora et Skagerrak, sur des projets de câblage pour relier des parcs éoliens offshore à la terre ferme en Ecosse (Seagreen), en Crète (Grèce) et un projet d'interconnexion aux Philippines (Mindanao-Visayas)

Le groupe a aussi obtenu un contrat pour relier le parc éolien offshore de Dieppe-Le Tréport, et l'installation du projet éolien offshore "Revolution" aux Etats-Unis.

Le domaine "distribution d'énergie" (ex "territoires") a vu son activité progresser de 29% au 1er trimestre, à 292 millions d'euros. Le segment "usages d'énergie" (ex-bâtiment) a aussi progressé de 23% à 611 millions d'euros grâce notamment à un bond de 70% des ventes en Amérique du Nord reflétant "l'essor de la demande sur la marché de la construction".

L'activité "industrie et solutions" a progressé de 13%, portée par une "demande soutenue sur les marchés des harnais automobiles et de l'automatisme industriel". En revanche, les infrastructures et matériels ferroviaires se sont repliés avec un recul de la demande en Asie.

Le groupe Nexans, qui exploite trois usines en Ukraine pour la fabrication de harnais automobiles, "a continué de fonctionner" dans le pays en guerre "à plus de 85% de sa capacité nominale", et l'activité "est maintenant revenue à la normale, ce qui est exceptionnel compte tenu du contexte de guerre", a indiqué Nexans.

Le segment "télécommunications et données" a vu son chiffre d'affaires progresser de 18,6% à 89 millions d'euros, avec notamment un bond de plus de 40% des télécommunications sous-marines au 1er trimestre.

Le groupe a confirmé ses objectifs 2022 de parvenir à un bénéfice brut d'exploitation (ebitda) "compris entre 500 et 540 millions d'euros et une génération de trésorerie normalisée entre 150 et 200 millions d'euros".

A la Bourse de Paris, le titre Nexans gagnait 2,13% mercredi en milieu de matinée, à 83,80 euros.

Le groupe a annoncé le 7 avril la nomination du directeur financier Jean-Christophe Juillard au poste de Directeur général adjoint pour assister le directeur général Christopher Guérin dans le déploiement de la "feuille de route stratégique 2022-2024" de Nexans.

Le groupe a aussi finalisé le 1er avril l'acquisition du fabricant de câbles Centelsa en Amérique Latine.

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