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Le groupe Enagas, gestionnaire du réseau gazier espagnol, a vu son bénéfice baisser en 2022, malgré des cessions d'actifs et une hausse en Europe de la demande de gaz transitant par la péninsule ibérique.
Le géant espagnol a engrangé au total 375,8 millions d'euros de bénéfice après impôts, contre 403,8 millions un an plus tôt. Ce chiffre est légèrement en deçà des objectifs du groupe, qui misait sur un bénéfice compris entre 380 et 390 millions d'euros.
Enagas a pâti l'an dernier de l'impact du nouveau cadre de régulation des prix du marché, qui a réduit ses marges sur le marché intérieur espagnol depuis son entrée en vigueur début 2021.
Le groupe a en revanche bénéficié d'une hausse des exportations de gaz via la France et via les terminaux portuaires espagnols pour le gaz naturel liquéfié (GNL), dans un contexte de stockage anticipé cet été pour faire face à l'hiver.
Le marché du gaz a connu l'an dernier de fortes tensions en raison de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une flambée des cours et poussé les pays européens à chercher des sources d'approvisionnement alternatives à la Russie.
Cette situation a fait de l'Espagne - reliée aux champs de gaz algérien par le gazoduc Medgaz, et équipée de six ports méthaniers, soit plus que n'importe quel autre pays européen - un pays stratégique pour l'approvisionnement en gaz de l'UE.
Les résultats d'Enagas ont également été portés l'an dernier par des ventes d'actifs.
Le groupe a ainsi vendu sa participation de 45,4% dans le groupe chilien GNL Quintero, et a cédé 30% de sa filiale renouvelables au fonds spécialisé Hy24 et 5% au multimilliardaire espagnol Amancio Ortega, fondateur de Zara.
