Le groupe américain Chevron compte réduire de 15% à 20% ses effectifs d'ici fin 2026

  • AFP
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Le groupe américain de pétrole et de gaz Chevron a l'intention de réduire de 15% à 20% ses effectifs d'ici fin 2026, dans le cadre d'un plan de réduction des coûts de deux à trois milliards de dollars annoncé en 2024, a indiqué Mark Nelson, vice-président du conseil d'administration.

Il a précisé mercredi que le groupe entendait simplifier son organisation structurelle, pour être "plus rapide et efficace" et pour que l'entreprise soit "plus forte sur le long terme" face à la concurrence.

"Ce travail nécessite une optimisation du portefeuille, l'exploitation des technologies pour améliorer la productivité et modifier la façon dont le travail est réalisé et où", a-t-il poursuivi, mentionnant l'utilisation accrue de "centres mondiaux".

Selon lui, ces changements organisationnels "débloqueront de nouveaux potentiels de croissance" pour Chevron.

Mais ces actions devraient entraîner une réduction de 15% à 20% du nombre d'employés, à partir de 2025. La grande majorité sera réalisée d'ici fin 2026, a précisé M. Nelson.

A fin 2024, le groupe employait 45.298 personnes.

Hors le personnel des stations-service, ses effectifs étaient de près de 39.800 dont un peu moins de la moitié se trouvaient aux Etats-Unis.

Le groupe a publié le 31 janvier des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, lestés de nouveau par la baisse des marges sur l'activité de raffinage, mais sa production a augmenté grâce notamment à l'intégration de PDC Energy, entreprise américaine achetée en 2023.

Une décision d'arbitrage concernant son projet de rachat du pétrolier Hess, opération à 53 milliards de dollars, est attendue en mai. Cette transaction est à l'origine d'un litige avec son concurrent ExxonMobil.

Le chiffre d'affaires 2024 de Chevron a atteint 202,8 milliards de dollars (+0,9%) et son bénéfice net 17,75 milliards de dollars, contre 21,41 milliards en 2023.

Vers 18H40 GMT, l'action Chevron cédait 1,32% à la Bourse de New York.

Commentaires

ant
Les résultats sont inférieurs à 2023 pour toutes les majors pétrolières. Ce qui est amusant, c'est qu'on entend dire "il ne faut plus investir dans les renouvelables, car cela fait du mal aux résultats des majors qui y investissent", et BP et Shell y renoncent. Mais si on regarde bien, les majors américaines qui n'ont pas investi ont elle aussi des résultats décevants (cas de Chevron), tandis que lorsqu'on regarde les résultats de Total qui, à l'inverse, est celle qui s'est le plus diversifiée, ses résultats dans les renouvelables sont en hausse significative, tandis que c'est surtout son activité raffinage qui est à la traîne. Moralité, le discours de faire plus de pétrole à ses limite. Oui, produire du pétrole et du gaz est très rentable, mais le raffinage des huiles coûte cher et au final les majors au modèles intégrés accusent toutes le coup en 2024 sur ce plan. La diversification n'est donc sans doute pas un mauvais choix, à condition de ne pas racheter n'importe quoi dans les renouvelables à n'importe quel prix, erreur de BP et Shell ces dernières années.

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