Le pétrole accélère sa chute après des déclarations de Zelensky

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole se sont enfoncés plus fortement jeudi, après des déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky augurant d'avancées dans les négociations sur la guerre en Ukraine, les prix baissant déjà à cause d'un surplus d'offre.

Volodymyr Zelensky a affirmé que tout compromis entre Kiev et Moscou sur le contrôle des régions de l'est devra être "juste" et validé soit par une "élection", soit par un "référendum" en Ukraine.

Le contrôle de la région orientale de Donetsk et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont les deux principaux points qui restent "irrésolus" dans les négociations, a précisé le président ukrainien.

Un accord entre l'Ukraine et la Russie changerait totalement la donne pour le pétrole de Moscou, troisième producteur mondial de brut, affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Une résolution du conflit impliquerait probablement l'arrêt des sanctions américaines contre l'industrie pétrolière russe, mais aussi l'interruption des attaques de drones ukrainiens contre les infrastructures liées au pétrole du Kremlin.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) souligne justement dans son rapport mensuel sur le pétrole publié jeudi, que l'offre totale de pétrole a baissé en novembre, notamment à cause des exportations russes qui ont chuté de 420.000 b/j, sous la pression des sanctions américaines.

Le retour de ces barils renforcerait donc la surabondance perçue par le marché pétrolier alors que "les stocks mondiaux observés ont atteint leur plus haut niveau en quatre ans en octobre" selon l'AIE.

Vers 16H45 GMT (17H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 1,95% à 61,00 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, tombait de 2,02% à 57,28 dollars.

L'accumulation de ces facteurs baissiers éclipse la saisie par les Etats-Unis d'un pétrolier vénézuélien la nuit passée.

Washington affirme que le navire saisi transportait du pétrole soumis à des sanctions. Le gouvernement vénézuélien a dénoncé de son côté un "acte de piraterie internationale".

Le gouvernement américain multiplie les mesures, économiques et militaires, pour accroître la pression sur le dirigeant socialiste vénézuélien Nicolas Maduro. Donald Trump a estimé que les jours de ce dernier étaient "comptés" dans un récent entretien avec le site Politico.

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