Le pétrole baisse après des déclarations de Volodymyr Zelensky

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole ont reculé jeudi face aux commentaires du président ukrainien Volodymyr Zelensky augurant d'avancées dans les négociations sur la guerre en Ukraine, les prix du brut étant par ailleurs plombés par la perspective d'un surplus d'offre sur le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a perdu 1,49% à 61,28 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, a reculé de 1,47% à 57,60 dollars.

"Le marché est suspendu à chaque nouvelle concernant la guerre menée par la Russie en Ukraine", résume auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué jeudi avoir eu une "discussion constructive" avec de hauts responsables de l'administration de Donald Trump sur les garanties de sécurité que l'Ukraine demande de la part de ses alliés occidentaux face à Moscou.

Il a aussi affirmé que tout compromis entre Kiev et Moscou sur le contrôle des régions de l'est devra être "juste" et validé soit par une "élection", soit par un "référendum" en Ukraine.

Le contrôle de la région orientale de Donetsk et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont les deux principaux points qui restent "irrésolus" dans les négociations, a précisé le président ukrainien.

"Une solution diplomatique permettrait de lever les sanctions imposées à la Russie, le troisième plus grand producteur de pétrole de la planète", note M. Yawger.

En outre, une résolution du conflit impliquerait probablement l'interruption des attaques de drones ukrainiens contre les infrastructures pétrolières russes.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) souligne dans son rapport mensuel publié jeudi que l'offre totale de pétrole a baissé en novembre, notamment à cause des exportations russes qui ont chuté de 420.000 b/j, sous la pression des sanctions américaines.

Le retour de ces barils renforcerait donc la surabondance perçue par le marché pétrolier alors que "les stocks mondiaux observés ont atteint leur plus haut niveau en quatre ans en octobre" selon l'AIE.

L'accumulation de ces facteurs baissiers éclipse la saisie par les Etats-Unis d'un pétrolier vénézuélien la nuit passée.

Washington affirme que ce navire transportait du pétrole soumis à des sanctions. Le gouvernement vénézuélien a dénoncé de son côté un "acte de piraterie internationale".

Les Etats-Unis multiplient les mesures, économiques et militaires, pour accroître la pression sur le dirigeant socialiste vénézuélien Nicolas Maduro.

L'administration américaine a imposé jeudi de nouvelles sanctions contre six navires participant au transport du pétrole vénézuélien, a déclaré jeudi un porte-parole du département du Trésor auprès de l'AFP.

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