Le pétrole en hausse malgré les craintes de récession qui planent

  • AFP
  • parue le

Les prix du pétrole montaient légèrement mercredi, après l'avertissement de Vladimir Poutine affirmant que la Russie ne livrera plus de pétrole ou gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou, mais restaient tempérés par les craintes de récession.

Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 0,94% à 93,70 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre montait quant à lui de 0,85%, à 87,62 dollars.

Plafonner les prix "serait une décision absolument stupide", a lancé M. Poutine lors d'un forum économique à Vladivostok (Extrême-Orient russe). "Nous ne livrerons rien du tout si c'est contraire à nos intérêts, en l'occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon (...). Rien", a-t-il ajouté.

De quoi faire repartir les cours du brut en petite hausse après un recul plus tôt en séance.

Vladimir Poutine avait démenti mercredi que Moscou utilisait l'énergie comme une "arme" contre l'Europe, quelques jours après l'arrêt des livraisons de gaz russe via le gazoduc Nord Stream.

En début de semaine, les prix du brut avaient été soutenus par l'annonce par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) de la réduction de 100.000 barils par jour de leur objectif de production pour octobre.

"La logique derrière la réduction de l'Opep+ était de mettre fin à la récente baisse des prix et de remédier à leur volatilité", explique Stephen Brennock, de PVM Energy. Pour le moment, "elle a échoué sur ces deux plans", les acteurs du marché voyant les acteurs dans cette réduction "un signe clair de la détérioration des perspectives de la demande".

"Le spectre d'une récession qui pèserait sur la demande dans le monde occidental est en passe de devenir une réalité, car l'inflation galopante et la hausse des taux d'intérêt freinent la consommation", affirme M. Brennock.

En Chine, les exportations comme les importations ont ralenti en août, "les nouvelles restrictions pour lutter contre le Covid faisant sentir leurs effets et les vagues de chaleur réduisant l'activité des usines", résume Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.

"Quelque 60 millions de personnes à travers le pays sont confrontées à des fermetures partielles ou totales", estime Stephen Brennock. "Il va sans dire que ces restrictions auront un effet négatif sur la demande de carburant dans le pays."

Sur le marché du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 229,700 euros le mégawattheure (MWh), toujours en baisse après les déclarations du président russe.

Ajouter un commentaire