Le pétrole en petite hausse, le Royaume-Uni se fournit en GNL aux Etats-Unis

  • AFP
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Les prix du pétrole montaient légèrement mardi, le marché se concentrant sur l'offre réduite d'Arabie saoudite et de Russie, tout en attendant l'inflation américaine, tandis que les cours du gaz baissaient légèrement en raison d'approvisionnements suffisants et de baisse de la demande.

Vers 14H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 1,11% à 78,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, prenait 1,38% à 74,00 dollars.

"Le sentiment sur le marché du pétrole s'améliore progressivement", commente Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Lundi, le Brent a atteint son plus haut prix en deux mois, et le WTI américain son plus haut depuis un mois.

"L'annonce par l'Arabie saoudite et la Russie, il y a une semaine, de réductions de production plus importantes et plus étendues, respectivement, semble donc avoir l'effet escompté, du moins pour l'instant", poursuit l'analyste.

Cependant, pour Tamas Varga, de PVM Energy, "l'anxiété est toujours palpable, car les craintes de récession pourraient entraîner une baisse de la demande de pétrole".

Le marché attend la publication d'un indicateur d'inflation crucial aux Etats-Unis mercredi.

Les économistes tablent sur un recul de l'inflation américaine en juin. "La réalisation de ces prévisions sera accueillie avec un grand soulagement", affirme M. Varga.

En effet, une baisse significative de l'inflation pourrait donner plus de latitude à la Réserve fédérale américaine (Fed) pour faire une pause dans son cycle de hausse des taux, de façon à alléger les pressions sur l'économie du pays.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à nouveau sous la barre des 30 euros le mégawattheure (MWh), à 29,07 euros le MWh, après avoir baissé de plus de 9% la veille.

"Malgré les inquiétudes récentes concernant l'augmentation de la demande en Asie, qui pourrait affecter les livraisons de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) à l'Europe, le marché européen reste bien approvisionné", expliquent les analystes d'Energi Danmark.

Le marché "reste optimiste sur le fait que les stocks européens seront bien remplis avant l'hiver prochain", poursuivent-ils.

En parallèle, la compagnie pétrolière DNO a annoncé lundi avoir découvert du gaz naturel dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord, susceptible selon elle d'être la plus importante découverte dans le pays depuis dix ans.

Avec la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel du continent européen.

Le gaz britannique évoluait quant à lui à 70,54 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur), peu après avoir touché un plus bas prix depuis près d'un mois, à 70,25 pence.

L'énergéticien britannique Centrica a annoncé mardi la signature d'un accord d'achat d'un million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié pendant 15 ans à l'américaine Delfin Midstream, spécialisée dans les terminaux flottants d'exportation de GNL.

Cet accord, d'une valeur de 8 milliards de dollars, constitue une nouvelle mesure "pour renforcer la sécurité énergétique du Royaume-Uni", et pourra fournir "suffisamment d'énergie pour chauffer 5% des foyers britanniques pendant 15 ans", a affirmé Centrica dans un communiqué.

Les premières livraisons de GNL devraient avoir lieu en 2027 depuis le port en eaux profondes de Delfin, un projet de terminal flottant dans le golfe du Mexique, près de la Louisiane.

Les Européens sont devenus très friands de GNL américain en remplacement des approvisionnements russes par gazoduc. En 2022, les importations européennes ont même bondi de 63%, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

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