Le pétrole monte après les coupes saoudiennes et russes

  • AFP
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Les cours du pétrole poursuivaient leur petite hausse vendredi, poussés par l'offre restreinte, l'Arabie saoudite ayant prolongé sa réduction unilatérale de production jusqu'en septembre, et la Russie lui ayant emboîté le pas.

Vers 09H45 GMT (11H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,52% à 85,58 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en septembre, gagnait 0,58% à 82,02 dollars.

"Le Brent a effacé une grande partie de ses baisses (du milieu de semaine) après que les titans de l'Opep+, l'Arabie saoudite et la Russie, ont convenu de poursuivre la baisse des niveaux de leur production en septembre", commente Han Tan, analyste pour Exinity.

L'Arabie saoudite va prolonger d'un mois la réduction de sa production de pétrole d'un million de barils par jour entamée en juillet. Cette mesure pourrait encore être "prolongée" au-delà de cette période, voire "prolongée et renforcée", selon le ministère saoudien de l'Energie dans un communiqué.

"L'Arabie saoudite fournit ainsi un plancher ferme pour les prix du pétrole", affirment les analystes de DNB, qui s'attendent à des "baisses importantes des stocks de pétrole dans les mois à venir".

La Russie a ensuite emboîté le pas au Royaume. Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a ainsi assuré que son pays, allait réduire ses exportations de 300.000 barils par jour en septembre.

Moscou avait déjà annoncé le mois dernier une réduction de 500.000 barils par jour en août.

Ces prolongations des coupes volontaires de production sont intervenues avant la réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) vendredi.

Les interventions russes et saoudiennes ont "une fois de plus ramené l'attention du marché sur le resserrement du marché pétrolier", explique John Evans, de PVM Energy.

"La chute record des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis a également contribué à ramener le Brent à un niveau plus proche" de son plus haut prix en plus de trois mois, poursuit M. Tan.

Mercredi, les stocks de brut américains avaient enregistré une baisse record de 17 millions de barils, selon les données hebdomadaires publiées par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 28 juillet.

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