- Connaissance des Énergies avec AFP
- parue le
Les cours du pétrole ont évolué sans empressement mercredi, malgré la nouvelle détente monétaire annoncée par la Réserve fédérale américaine (Fed), les opérateurs attendant avec prudence des évolutions du côté de l'Ukraine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a gagné 0,44% à 62,21 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, a pris 0,36% à 58,46 dollars.
"Il n'y a pas vraiment eu d'actualité importante" pour le marché pétrolier mercredi, commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital.
Certes, en fin de séance, la banque centrale des Etats-Unis a annoncé la troisième baisse de taux consécutive de l'année, un signal perçu comme positif pour l'économie américaine et donc la demande en pétrole du pays.
Mais cette décision était très largement attendue par les analystes.
Et le doute est permis pour la suite, car l'institution a indiqué dans son communiqué que "l'ampleur et le calendrier" de possibles ajustements supplémentaires dépendront de l'évolution de la situation.
Comme depuis plusieurs mois, le marché pétrolier reste surtout pris entre deux feux.
D'un côté, rappelle John Kilduff, les opérateurs "sont préoccupés par la surabondance qui se profile pour l'année prochaine", en raison notamment des hausses de production de membres de l'Organisation des pays exportateurs et ses alliés (Opep+).
"C'est ce qui maintient vraiment le prix du WTI sous la barre des 60 dollars", relève l'analyste.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) anticipe même que le prix du Brent "chutera à 55 dollars le baril" dans les premiers mois de 2026, selon son rapport mensuel sur la demande d'énergie à court-terme, publié mardi, en raison d'un gonflement des stocks mondiaux de pétrole.
De l'autre côté, selon John Kilduff, "il y a une certaine nervosité liée à la perte potentielle d'une quantité, importante de pétrole russe" en cas d'application stricte des nouvelles sanctions visant Moscou, notamment américaines.
Ces craintes se sont un peu apaisées en raison de la présentation du plan américain pour l'Ukraine il y a trois semaines et des nombreuses discussions qui se sont tenues depuis, notamment avec les Européens.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi qu'il enverrait rapidement à Washington sa version révisée du texte américain.
Enfin, la baisse modérée des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis la semaine passée (-1,8 million de barils) n'a pas surpris le marché.