Les cours du pétrole portés par les espoirs de regain de la demande chinoise

  • AFP
  • parue le

Le pétrole commençait la semaine en légère hausse, porté par les espoirs de reprise de la demande en Chine malgré l'explosion du nombre de cas de Covid-19 et par les incertitudes qui pèsent toujours sur l'offre, notamment russe.

Vers 12h30 GMT (13h30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,09%, à 79,90 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, prenait 1,12%, à 75,12 dollars.

Les deux références mondiales du pétrole reprenaient leur souffle après des pertes conséquentes vendredi, en raison des craintes liées "à la récession, en particulier dans les économies avancées" qui avaient alors pris le dessus, explique John Plassard, de chez Mirabaud.

Mais l'analyste affirme que les investisseurs se montrent optimistes "quant à la reprise de la consommation de carburant en Chine", à laquelle s'ajoute "l'insuffisance de l'offre mondiale".

Début décembre, la Chine a fait volte-face et levé la plupart des restrictions sanitaires en vigueur durant près de trois ans, s'éloignant ainsi de sa très stricte stratégie du zéro-Covid. De quoi faire redémarrer la demande du plus important pays importateur de brut au monde.

Mais depuis la levée des restrictions, l'épidémie de Covid-19 explose. Lundi, la Chine a enregistré ses premiers morts. "Le redémarrage de la Chine ne sera pas rapide, et la situation risque d'empirer avant de s'améliorer", estime Stephen Brennock, de PVM Energy.

Du côté de l'offre, l'analyste rappelle qu'"il n'y a toujours pas eu de réponse officielle de Moscou" après le plafonnement des prix des exportations de brut russe mis en place début décembre par les pays du G7, de l'UE et l'Australie.

Quelques jours après l'introduction du plafond de prix, le président russe Vladimir Poutine avait en effet menacé l'Occident de "réduire la production" de pétrole russe "si nécessaire". "Entre-temps, il n'y a pas eu de signe majeur de baisse de l'offre russe", poursuit M. Brennock.

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