Le pétrole se replie après l'envolée des derniers jours

  • AFP
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Les prix du pétrole perdaient du terrain mercredi, les investisseurs prenant des bénéfices après une envolée des cours débutée la semaine passée, sur fond de craintes de ruptures d'approvisionnement en Russie.

Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, cédait 0,71% à 86,76 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,92% à 82,70 dollars.

Les cours sont en baisse "à la suite des prises de bénéfices après avoir bondi (d'environ) 5 dollars" en cinq séances, commentent les analystes de DNB.

"Il ne semble pas qu'il y ait beaucoup d'éléments moteurs pour les prix du pétrole qui soient haussiers ou baissiers" mercredi en début de séance européenne, et par conséquent, les deux références mondiales du pétrole "reprennent une petite partie de leurs gains depuis le 13 mars", confirme Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.

Jusque-là, les cours du pétrole enregistraient de solides gains, poussés à la fois par "les stocks américains (qui) ne cessaient de diminuer" et par les attaques de drones imputées à l'Ukraine sur des raffineries russes "qui ont réduit de 600.000 barils par jour la capacité de raffinage en Russie", poursuit-il.

La production de pétrole brut russe n'a pas été interrompue, mais les conséquences des frappes se font sentir sur l'offre de produits raffinés, précisent les analystes.

Mardi, le Brent avait touché son plus haut prix depuis novembre, et le WTI, un plus haut depuis octobre.

Les investisseurs attendent désormais la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 15 mars.

La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi que les stocks de brut avaient diminué de 1,5 million de barils la semaine dernière, et ceux d'essence de 1,6 million de barils.

"Cela correspond bien à la baisse saisonnière normale des stocks américains à cette époque de l'année et ne contribue donc guère à faire monter le prix du pétrole", précise Bjarne Schieldrop.

Les données de l'API sont réputées moins fiables que celles de l'EIA.

Les analystes tablent pour leur part sur une baisse d'un million de barils des réserves commerciales de brut, et de 2,6 millions de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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